Pièce pour 5 interprètes et autant de mâts chinois par la Cie du Chaos (1h). Chorégraphie, écriture et mise en scène : Rafaël de Paula. Dès 10 ans
Depuis sa sortie du Centre National des Arts du cirque, Rafael de Paula explore le mât chinois avec grâce et inventivité. Pour sa toute nouvelle création Ikuemän, c'est la migration qu'il interroge dans une mise en scène minimaliste, au plus près de ses cinq interprètes. Lui-même exilé depuis longtemps, il revient aux sources des peuples aborigènes d'Amazonie, pour questionner l'essentiel.
Dans un cercle fait de cinq mats, acrobates et danseuses arpentent le long bout de bois comme on explore les continents. Saltimbanques et nomades, ils perpétuent les rituels de déplacement qui occupent l'humanité depuis toujours. Déplacements géographiques bien sûr, dans un temps où les migrations font tant parler, mais aussi passages initiatiques. Un retour à des gestes premiers, qui cherche non pas à impressionner mais à inclure, dans une esthétique de l'épure. Et au fait Ikuemän, c'est qui, c'est quoi? « Ikuemän veut dire marcher dans la langue de la tribu amazonienne des Kayapo. » Alors suivons ces marcheurs de la verticalité. Et laissons-les nous déplacer, nous aussi.