de Hervé Zenouda, musique sur support, 14 min
Une histoire d’anthologie.
Hervé Zénouda participe, comme batteur, à la scène punk française de la fin des années 1970 (Stinky Toys, Loose Heart, Guilty razors…) ainsi qu’à la vague new wave qui suit (Mathématiques modernes, Modern Guy, Philippe Chany, Elli et Jacno, Lio…).Dans les années 1990, on le retrouve comme batteur sur plusieurs disques (Ramuntcho Matta, Denis Frajerman, Jean-François Coen…) ainsi que comme compositeur sur plusieurs compilations (Unprod, Trace Label). En parallèle, il compose musiques de courts-métrages, de CD-Rom, de spectacles vivants (théâtre et marionnettes) et s’implique dans la conception et la réalisation de systèmes interactifs (édition de programmes éducatifs pour le grand public et de formation pour l’entreprise). A partir de1999, il sort plusieurs disques monographiques et produit d’autres compositeurs dans le domaine de la musique électro-acoustique (Michèle Bokanowski, Christine Groult) et du minimalisme. En parrallèle, et depuis 2008, il poursuit une carrière universitaire en tant que maître de conférences àl’UFR Ingémédia de l’université de Toulon.
de Matthieu Perrin, musique sur support, 15 min
Sphère est une chute traversant les différentes couches de l’atmosphère. De l’Exosphère jusqu’à la Troposphère. Chaque couche possédant ses caractéristiques physiques propres. Du presque espace aux fortes densités moléculaires de la thermosphère, les éléments s’agitent et se divise. Fuite d’électron libre en petites quantité bouillonnement léger de particule, ballottement ionique et autres fourmillement ultraviolet.
Matthieu Perrin est étudiant en 3ème année au conservatoire de Marseille. Issu d’une formation aux beaux-arts il se dirige ensuite dans le domaine de l’électroacoustique suite à la découverte de ses deux oreilles (sur le coté de la tête). Cherchant l’oreille tendu, les sonorités infimes qui composent la matière, sa pratique sonore se rapproche du sens du toucher. Il collabore avec le milieu du spectacle vivant en tant que créateur sonore.
de Ophelie Dorgan, musique sur support, pièce acousmatique, 15 min
Compositrice de musiques acousmatiques. Avant de me soucier d’écrire le sensible, je suis partie à la recherche d’espaces de sensations, telle une sociologue archéologue. vivre d’autres vies, apprendre leur modus operandi, l’apprentissage des langues ont contribué à ouvrir puis affiner mon ouie. Au détour des rondes, j’ai tenté par des traversées physiques, puis par l’intermédiaire de nouveaux medias, vidéo, internet, puis dispositif d’installation arduino à aménager et réécrire des espaces tiers au regard du concept d’hétérotopie forgé par Michel Foucault. Arpenteuse d’espaces intermédiaires tiers, bousculant les dualismes, me placer face et en deçà de l’altérité, à côté faire de la musique, composer, dans les sillons de la philosophie…
Diplomée en Histoire des arts contemporains à la sorbonne, elle a poursuivi la pratique de la poésie sonore et de la performance à Rio de janeiro, école arts visuels parque lage et casa Daros. philosophie et critiques contemporaines de la culture, université de Saint Denis, master de composition électroacoustique appliquée aux instruments autoctones latino-américains à l’université de Caseros , Buenos Aires. Enfin en dernier cycle d’écriture musicale au conservatoire de Marseille. Professeur d’éveil musical , en adaptant les pédagogies montessori et éveil et création développé par François Delalande à l école de musique Suzuki, et maisons pour tous.
de Ophelie Dorgan, video-acousma, 5 min
de Ophelie Dorgan, video-acousma, 5 min
L’après-midi d’automne est un court métrage réalisé par Alain Boeuf. Je l’ai abordé comme une scène des instants où il ne se passe presque rien, une poésie du rien se déploie, une émotion esthétique affleure. Je me suis aussitôt enquis de la harpe et j’ai imaginé en écoutant et m’emparant de modes de jeux étendus de la harpe telles que bisbigliando, et les trilles utilisant des enharmoniques, les sons fluides et sifflements pour tour à tour l’évoquer et en même temps la déjouer. Faire entendre cet instrument dans son dénuement, dans ses gestes inusités, retranscrit de fragiles émotions. La lumière du sud de Marseille, ces jeux d’ombres et l’impétuosité du vent ont guidé le réalisateur. Je me suis évertuée à dénuder cet instrument si majestueux et grandiose, de son par son esthétique extérieure, cet objet de la harpe est somptueux, que reste t il de lui si on le dépouille de ces miroitements de ces glissandi ? j’allie des techniques étendues de harpe que je développe grâce au geste électroacoustique.En outre, j’aime l’idée d’un film sans actions sans début ni fin; un cinéma pur dépourvu de narration révèle le réel, un quotidien où il ne passe pas grand chose, la description du cours normal d’une après-midi d’automne sans le raccourci de la dramatisation cinématographique, j’ai écrit avec ma musique une dramaturgie du rien, du fragment. j’y ai creusé des reliefs, ébaucher des chemins, déblayer un terrain et dessiner quelques cavités et déclivés.Puis j’ai choisi de composer pour un thème plus déchirant celui de la maltraitance, de la précarité, de ces hommes invisibles qui soutiennent notre économie, bien sûr celle du bâtiment. Dans La camionnette, autre court métrage réalisé par Alain Boeuf, je prend le parti difficile celui d’une musique électroacoustique sur une narration classique. Alain Boeuf semble ici déterminé à révéler les abus, les exploitations et les humiliations qui sévissent sur le marché du travail contemporain. Appel à projet autour de l’énergie renouvelable, le postulat d’Alain Boeuf est que l’énergie renouvelable est l’humain,Dans un cadre théâtral en pleine nature, ce scénario job d’une journée est dédié aux sans papiers soit réaliste s’instaure dans un décor de tragédie des existences. IL a suivi cahier de charge très précis, pellicule limité en noir et blanc, très expérimental cette parenthèse de l’expérience d’exploitation présenter comme un théâtre et une histoire simple, de survie cette scène d’embauche sauvage aurait bien pu se passer à la sortie d’une zone industrielle commerciale. le choix des calanques, le vaste espace esseulé, ce désert m’a tout de suite frappé.j’ai composé à partir de matières âpres, stridente, issus ici du violon, rejoué avec des contrôleurs midi.
de Ludovic Pulli, video-acousma, 13 min
Cette vidéo est le prolongement d’une série de pièces sur la thématique de l’eau. A l’origine la bande était prévue dans le cadre d’une composition mixte pour instrument à corde. Le projet à évolué vers cette forme mêlant image, musique et voix, en y intégrant des commentaires sur des cartes postales d’un village de pêcheurs, Rives à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie. Les images et les textures entremêlées d’archives photographiques et sonores personnelles, de field recording et de témoignages vidéo autour d’événements filmés au bord du Lac Léman. Les éléments visuels répondent à la bande-son pour créer un monde intemporel, volatile, comme des souvenirs.
Artiste plasticien, compositeur et graphiste, né en 1979 à Thonon-les-Bains, vît et travaille à Marseille depuis 17 ans. Étudiant au conservatoire de Marseille dans la classe d’électroacoustique. Adepte de création musicale, notamment à travers l’improvisation, la collaboration avec d’autres musiciens et artistes, pour autant de passerelles possibles entre les différentes disciplines artistiques, allant de techniques traditionnelles et en interagissant avec l’informatique.
des 2ème année de la classe de composition électroacoustique du conservatoire de Marseille, Performance vidéo-son, 20 min
Eric Dode : Synthétiseur Modulaire + électronique
Eric Dode est artiste multimédia et musicien.
Après des études en design industriel et quelques années d’expérience dans la communication, son travail de concepteur multimédia l’amène à s’intéresser au potentiel créatif des logiciels libres et le design génératif. Il développe parallèlement une pratique musicale personnelle inspirée des esthétiques DIY, génératives et expérimentales. Co-fondateur de l’association reso-nance numérique, il participe à la conception et la diffusion des outils et créations du collectif avec un attrait grandissant pour la plastique sonore. Dans la poursuite des collaborations avec l’association Brutpop, il participe à l’élaboration de créations électroacoustiques partagées associant publics déficients et musiciens professionnels.
Sean Drewry : Synthétiseur + électronique
Sean Drewry est un multi-instrumentiste basé à Marseille. Il fait partie du grand ensemble de musique improvisée Grand8 et des groupes Sven Jalsco (w/ Vincent Roussel, Fabrizio Bozzi Fenu) et Normal Cracra (w/ Blanche Lafuente).
Lola Dubus : Spatialisation
Je suis musicien·ne à Marseille, entre improvisation, synthétiseurs, écologie sonore et musique répétitive.
Leonardo Fabini : Synthétiseur + électronique
Leonardo Fabini est musicien et artiste sonore. Il fait partie des projets The Weird and the Eerie (duo avec Fabio Marchianò) et Eos Rev. Son chemin musical démarre en tant que batteur et percussionniste.
Après avoir complété un master en philosophie, et grâce aux recherches liées à mon mémoire « Synesthésie et virtualité. Unité et pluralité de la perception dans Maurice Merleau-Ponty et Mikel Dufrenne », ses intérêts se dirigent vers le domaine électroacoustique grâce à son potentiel d’expérimentation sensorielle.
Attiré en général par une approche interdisciplinaire qui puisse alimenter un dialogue continu parmi les différentes dimensions perceptives et en particulier les liens entre son et image, sa recherche est surtout liée à l’exploration des rapports entre musique et cinéma, composition sonore et texte poétique.
Tyfen Guilloux : Scie à cordes électriques + électronique
Tyfen Guilloux est musicienne et artiste pluridisciplinaire, oscillant entre écriture, lutherie expérimentale et performance sonore avec le projet Zone Négative (avec Nora Neko) qui explore les multiples facettes de la dualité et l’interaction corps-source sonore. Elle fait partie du Collectif de Contre Déterminisme Magique, ensemble aléatoire de musique improvisée basé à Marseille, des duos Nosocomiale et Oscilles, et publie depuis 2018 l’édition collective La Veille, à la thématique hybride dont elle porte le nom, entre mémoire(s), altérations et hybridation des langages.
Karine Santi Weil : Voix et électronique
Le travail de Karine Santi Weil exploite le rythme du passant qui transite dans la ville, elle creuse dans les ruptures d’une quotidienneté urbaine qui, juste comme son œuvre, est polyphonique et protéiforme. Inscrit dans une tradition héritée de la Beat Generation, son travail se nourrit de l’objectivation du réel immédiat qui l’entoure et de “la contamination des schémas du haut modernisme et du rationalisme par les cultures alternatives, musicales de préférence”. Le montage et la superposition, qui sont caractéristiques du paysage sonore et visuel de la ville, trouvent leur place tout naturellement dans le langage plastique de Karine Santi Weil, dont l’aspect répétitif devient recours émancipateur à la productivité capitaliste, signe d’une poétique rebelle qui insiste sur l’émotion du vivant.
Ana Servo : Synthétiseur + électronique
Artiste pluridisciplinaire, principalement compositrice & musicienne, mais aussi performeuse & autrice, Ana Servo travaille le(s) corps, les esthétiques et politiques au travers de performances et dispositifs plurimédia. Elle allie dans son travail cultures queer, féministes & DIY, occultures contemporaines, pratiques expérimentales de la musique et du sonore ainsi que micro-édition, invocant entre autres la poésie, la mémoire, l’altération, les marginalités, et toute une variété de court-circuits pouvant faire émerger de nouvelles mythologies et perceptions. Elle est membre du collectif de performeuX la fêlure, des duos de musique électronique semleh et monauth & batteuse du groupe doom noise la chasse. En solo, elle se produit sous le nom de mona servo depuis 2015, projet de musique contemporaine bricolée, de l’objet à la synthèse sonore. En 2019, elle intègre la classe d’électroacoustique du Conservatoire National de Marseille, et entame son travail de compositrice, nourri de ses autres pratiques, qui débouche en 2020 sur la création de pièces musicales et/ou sonores pour le live ou pour le spectacle vivant (Hystérie de la fêlure, Fin de la quatrième partie de la Cie Peanuts). Parallèlement à ses activités de création, elle est également programmatrice de cinéma et musiques « des marges » pour le Marseille Underground Film & Music Festival (qu’elle codirige) et d’autres évènements pour lesquels elle est sollicitée (Festival des cinémas différents de Paris, Festival Moult Lyon, etc.)