A nos amours

A nos amours

Tex Avery se serait-il réincarné ? Ou alors aurait-il, à titre posthume, envoyé un scénario à la compagnie Microsillon ? Dieu serait-il tombé sur la tête ? Quoiqu’il en soit, cette Fausse piste est une vraie bonne surprise. Yeah ! (lire la suite)

A nos amours

Tex Avery se serait-il réincarné ? Ou alors aurait-il, à titre posthume, envoyé un scénario à la compagnie Microsillon ? Dieu serait-il tombé sur la tête ? Quoiqu’il en soit, cette Fausse piste est une vraie bonne surprise. Yeah !

Les histoires d’amour, c’est bien connu, finissent mal en général. On le dit, on le répète et on se fait prendre à chaque fois : le quotidien tue ! C’est sur ce constat si banal et si terrible que Boris Arquier et Patricia Marinier, sur une mise en scène de Christian Lucas, vont construire un spectacle qui déride sec. Dans une optique burlesque et cartoonesque incroyablement fantaisiste, ce couple halluciné nous embarque dans une heure fringante. Et c’est peu dire… Fausse piste est d’une inventivité et d’une intensité jouissives. Intelligent dans le moindre de ses gestes, dans la moindre de ses références (la scène finale du ping-pong musical en est un excellent exemple), ce délire clownesque a de l’énergie à revendre. Imaginez les Bidochons subitement transformés en DJ survoltés juste après avoir vu Courtemanche à la télé et Massacre à la tronçonneuse à l’Embobineuse. Le programme est alléchant et la zizique tranchante. En tous cas, loin d’adoucir les mœurs. Le rythme de la pièce, particulièrement soutenu malgré un léger coup de mou passager à la demi-heure, ne laisse à personne le temps de bayer aux corneilles. Les taloches pleuvent, sur les planches c’est Trafalgar… Et quant à ceux qui croient encore qu’un DJ peut sauver la vie[1], il va sérieusement falloir revoir les classiques…

Lionel Vicari

Fausse Piste au Daki Ling – 04 91 33 45 14

Notes

[1] Indeep chantait Last Night a DJ saved my life dans les années 80