L’interview : Marvin

L’interview : Marvin

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Nous voilà, depuis le 22 mai, à l’heure du très attendu B-Side, festival d’indie pop/rock initié par les deux Girlz In The Garage. Dans leur bagage, déjà programmé l’an dernier et signé chez Africantape, un trio montpelliérain qui monte en flèche. Greg, le batteur, nous a répondu en direct de leur camion, sur la route.

Quelle terminologie utilisez-vous pour décrire votre musique ?
Noise rock teinté de hard rock à références 70’s, avec du synthé…

Quelle est celle qu’il ne faudrait surtout pas utiliser ?
Electro-rock. Un terme beaucoup trop vague.

Vous sentez-vous faire partie d’une famille musicale ?
Oui, clairement. Aux côtés des groupes avec qui l’on donne des concerts sous le nom de La Colonie de Vacances : Papier Tigre, Electric Electric et Pneu sont des musiciens que l’on croise très régulièrement depuis les toutes premières tournées de Marvin, en 2004/2005. On fonctionne de la même manière.

Cette nouvelle génération de rock français dont vous faites partie se démarque-t-elle des précédentes ?
Pas vraiment, c’est plutôt un revival. Bien que l’on puisse noter une évolution musicale, qui suit son époque, avec des courants relativement récents comme le math rock. Pour le reste, nous fonctionnons un peu comme certains groupes de punk rock des 90’s : tourner le plus possible, et faire évoluer le groupe au gré des rencontres. Les Burning Heads, par exemple, donnent toujours des concerts dans des bars… Après, le paysage musical a changé. Aujourd’hui, il existe plus de groupes, mais aussi plus d’histoires de professionnalisation, de tremplins, etc.

Pour avoir beaucoup tourné aux côtés de groupes anglo-saxons, avez-vous observé des spécificités françaises ?
Non, pas vraiment. Mis à part que les Anglais ou les Américains jouent souvent très bien. On sent que la musique est très présente dans leur culture, depuis le plus jeune âge, mais ça ne fait pas forcément un bon groupe. Ils tournent un maximum comme nous. C’est plus facile pour eux en Europe. Pour avoir joué plusieurs fois en Angleterre – et pas encore aux Etats-Unis –, on a pu constater que les conditions y sont beaucoup plus dures.

Le fait d’être originaires de Montpellier vous a-t-il joué des tours, ou au contraire, a-t-il joué en votre faveur ?
Les deux. On a été amené à tourner rapidement du fait qu’il n’y a pas grand monde dans notre style au niveau local. On a vite été identifié comme le groupe noise rock de Montpellier… Par contre, la plupart des concerts rock se déroulant dans le Nord ou dans l’Ouest, on se tape des bornes.

Vivez-vous de votre musique ?
Nous sommes intermittents depuis un an et demi. C’est arrivé au bout d’un long moment. On n’est pas encore sûr de pouvoir renouveler notre statut, mais bon, on va sortir un disque. Nous sommes en train de le composer et on devrait l’enregistrer en décembre, pour le sortir en mars.

S’il ne fallait retenir qu’un groupe parmi les influences de Marvin, ce serait lequel ?
Trans Am.

Votre prochaine étape ?
Jouer dans des endroits où l’on n’a pas encore été. Le Canada, les Etats-Unis, le Japon…

Propos recueillis par Jordan Saïsset
Photo : Gilles Rammant

Marvin et Shub, dans le cadre du festival B-Side, le 9/06 à la Machine à Coudre (6 rue Jean Roque, 1er).
Rens. www.inthegarage.org /
www.myspace.com/marvinband /
www.africantape.com