32, rue Vandenbranden : du 3 au 5/02 au Théâtre du Merlan

32, rue Vandenbranden : du 3 au 5/02 au Théâtre du Merlan

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Force brute

Le Théâtre du Merlan et le collectif Peeping Tom, c’est une relation qui dure pour le bonheur de tous. Avec 32, rue Vandenbranden, un quartier de Bruxelles déménage au pôle nord pour tester les aptitudes de l’humain dans les conditions du grand froid et de la solitude.

Peeping Tom aime le cinéma. Rappelons que le nom de ce collectif est tiré du titre original d’un thriller de Michael Powell (Le voyeur en VF). Pour sa dernière création, The ballad of Narayam de Shohei Imamura sert de fil conducteur. Ce que l’on admire chez Peeping Tom, c’est la démesure des attitudes qui déclenche des torsions du corps propres à se péter le dos. Chaque situation convoque l’hystérie de l’homme dans son rapport à l’autre et l’amène à envisager le pire, qu’il s’agisse d’amour ou de haine. L’individu, dans une proximité trop étroite, retourne au règne animal et se découvre des aptitudes à la cabriole et au rapport violent, parce que la nature se moque de l’homme. Dans cette escalade du no limit, une forme de timidité s’installe, celle de l’absence de dialogue qui pousse à la confusion et au rapport instable. Peeping Tom, c’est un groupe d’adultes avec des envies d’enfants. Parce qu’à l’écart de la morale et du bien pensant, tout redevient possible comme une roulade sur le parquet, un déboulé du haut de la colline, un crash dans un mur de neige. L’avenir de la danse, c’est aussi un scénario et une distribution.

Texte : Karim Grandi-Baupain
Photo : Herman Sorgeloos

32, rue Vandenbranden : du 3 au 5/02 au Théâtre du Merlan (avenue Raimu, 14e). Rens. 04 91 11 19 20 / www.merlan.org