Festival + de genres
Le festival + de genres à Klap a le chic (et le choc pour quelque-un·es, cf. notre édito) de chercher de la performativité artistique hors des évidences socio-normatives arriérées des genres et des désirs. En commençant par remonter les flots jusqu’aux mythes — fluides par définition —, on trouve
Dioscures (le 16), la création chorégraphiée de Marta Izquierdo Muñoz pour deux interprètes aux coiffes astronomiques. Elle transporte puis met en orbite les éphèbes-jumeaux-fils-de-Zeus avec le mythe dit « de l’androgyne » platonicien (une histoire loin d’être platonique). Les
Amazones (le 25) réactualisent quant à elles les guerrières en
Guerrillères (de M. Wittig) : mises à nu, pilosités en tickets de métro oblitérées par une lecture libre, où « douceur » et « sauvagerie » se voient réappropriées par Marinette Dozeville. Et en lieu de Barbarie, ce sont plutôt des figuiers que l’écrivain-illustrateur-jardiniste Lazare Lazarus s’inspire, en plus des scènes salaces dignes de
backrooms des rivages du Pirée ou de Fos-sur-Mer en plein soleil. Ses paysages avec harnais, cagoules et gargouilles médiévales, son expo
Foutre rivage (vernie le 16), et sa lecture (le 18) complètent de sa marque pédée les affiches du programme charnu et averti, mais déjà quasi complet.
MD
> Du 16 au 25 à Klap, Maison pour la Danse (3e)
Rens. : www.kelemenis.fr