La Révolution permanente

Œuvres optiques et cinétiques de la Collection du Centre Pompidou : Giovanni Anceschi, Carlos Cruz-Diez, Philippe Decrauzat, Viking Eggeling ,Wojciech Fangor, Horacio García-Rossi, Gyula Kosice (Fernando Fallik, dit), Walter Leblanc, Bruno Munari, Nicolas Schöffer, Francisco Sobrino, Jesús Rafael Soto, Gregorio Vardanega et Xavier Veilhan. Commissariat : Michel Gauthier (Conservateur au Musée national d’art moderne - Centre Georges Pompidou)

La Fondation Vasarely est heureuse d’exposer seize oeuvres de la collection du Centre Pompidou qui entretiennent un lien avec le mouvement. Dans ce lieu, qui peut être considéré comme la Chapelle Sixtine de l’optico-cinétisme, et dont les travaux de restauration viennent de s’achever, est présenté au public un ensemble d’oeuvres qui témoigne tout à la fois de l’importance de ce vaste courant artistique qu’est le cinétisme, mais également de sa diversité ainsi que de sa persistance contemporaine.

De 1921 à 2003, de Viking Eggeling, inventeur du film abstrait, à Philippe Decrauzat, chez qui le vocabulaire optico-cinétique se mêle à la référence à la culture populaire, de Bruno Munari, acteur majeur de la modernité italienne, à Xavier Veilhan, dont toute l’oeuvre manifeste une sensibilité remarquable aux archétypes du cinétisme, en passant par les figures incontournables de Nicolas Schöffer, Jesús Rafael Soto, Carlos Cruz-Diez, Wojciech Fangor, Gyulia Kosice, Walter Leblanc, Francisco Sobrino, Gregorio Vardanega, Horacio García Rossi et Giovanni Anceschi, c’est une véritable « Révolution permanente » que proposent les oeuvres réunies à Aix-en-Provence pour donner une image tout à la fois plurielle et cohérente d’une tendance esthétique centrale du XXe siècle, à laquelle est bien sûr attaché le nom de Victor Vasarely, lui qui sut nouer si étroitement déstabilisation optique et socialisation de l’art.

Le mouvement s’est imposé, dès le début du siècle passé, comme l’une des dimensions cardinales de l’expérience moderne. Une tendance esthétique et un instrument, bientôt industriel, sont nés de ce constat : le Futurisme et le cinéma.

 

À la volonté de rendre compte et même d’exalter la mouvante réalité que la société moderne engendre, l’art a toutefois très vite ajouté le désir de se voir lui-même mis en mouvement. Des premiers films abstraits des années 1920 aux sculptures mobiles qui apparaissent pendant la décennie suivante, de l’oeuvre physiquement en mouvement à celle qui en suscite l’illusion, le cinétisme est devenu l’un des phénomènes structurants de la création moderne et contemporaine. C’est qu’avec lui ne se joue pas qu’une simple affaire formelle ou stylistique. Il faut en effet voir dans l’oeuvre cinétique une authentique allégorie du vivant. Par ses actions et interactions, celle-ci cherche à mettre en communication l’art et la vie.


Fondation Vasarely
Tlj, 10h-18h
5/12/15 € (gratuit pour les moins de 5 ans)
http://www.fondationvasarely.fr/
Avenue Marcel Pagnol
13100 Aix-en-Provence
04 42 20 01 09