Quand la ville bande 

Sur les îles du Frioul, dans la garrigue brûlante ou dans des friches urbaines, Lazare Lazarus déploie des récits pédés, déterre les fantasmes souterrains sur des territoires tendres et ouvre des marges nouvelles. Artiste illustrateur et jardinier, il raconte la mémoire des corps et des désirs en lutte au creux des paysages de Marseille.
Dans une ville en pleine mutation, un champ de nouveaux potentiels s’offre à lui. Sur le mode du croquis, il consigne ses balades et ses rencontres. En résulte un mélange architectural fait d’usines abandonnées, de collines, de corps et de végétation. Lazare ouvre des jardins où l’on s'aime et s'enlace au bord de la nuit, où l’on se fraie des chemins et des clairières sur des contrées émouvantes et obscènes. Ses herbiers, des gouaches, des eaux-fortes dorées sont autant de petites fenêtres, de chapelles, pour se recueillir et bander joyeusement avec le paysage. Ils ont la profondeur des tableaux champêtres, où filent des ruisseaux sous des châteaux effondrés.