Comédie policière de Kinji Fukasaku (Japon - 1968 - 1h26), avec Akihiro Miwa, Isao Kimura...
Le Lézard Noir menace d’enlever la fille d’un riche bijoutier en échange de son trésor, une somptueuse parure en or. L’homme est contraint de faire appel à Akechi, ni plus ni moins le plus grand détective du Japon, pour résoudre son problème...
Une diva collectionneuse et criminelle, parviendra-t-elle à dérober l’Etoile d’Egypte, un diamant inestimable?
Vous l’avez déjà rencontré, probablement sans le savoir, Miwa a voyagé jusqu’en Europe par le biais d’une filmographie variée. Cinéphile, vous l’avez peut être croisé dans des productions de la Shōchiku ou dans des œuvres du cinéma underground japonais, mais plus certainement, vous avez entendu sa voix dans les films d’animation de Hayao Miyazaki. Miwa est la voix de Moro la louve de Princesse Mononoke, mais aussi de la sorcière des landes dans le Château ambulant pour qui l’artiste a servi de modèle.
À ses débuts, loin des personnages animés, Miwa arpente les cabarets et les night clubs, interprétant des chansons du répertoire réaliste français. Son idole, Edith Piaf. Dans un premier temps c’est son apparence androgyne qui séduit le public, puis, peu a peu, Miwa se dessine les contours d’un personnage de femme fatal qui lui vaudra ces plus beaux rôles au cinéma. Mais c’est sur scène que brille l’artiste. Au théâtre ou lors de récitals, Miwa raconte des histoires mélodramatiques, des récits élégants, romantiques et romanesques mais aussi les réalités sociales d’un pays ou la classe ouvrière n’est que peu représentée.
Figure d’engagement, Miwa, enfant méprisé et violenté par une société d’après-guerre qui considère son identité comme perverse et malsaine, découvre à l’aube de sa jeunesse le corps pendu et sans vie de son petit ami dont l’homosexualité vient d’être mis a jour.
“Il faut se battre pour que cela n’arrive plus”.
Dès les prémices de sa célébrité Miwa proclame dans les médias sont identité gei, et devient la première et, pendant des années, la seule personne publique japonaise dont l’identité marginalisée est connue.
Aujourd’hui, à 88 ans c’est une personnalité flamboyante à la chevelure jaune et toujours entourée de gigantesques bouquets de fleurs. Au centre d’un décor à la fois kitch et sophistiqué, on lui prête des dons de voyance dans une émission télévisée. Une icône à la fois underground et populaire, en marge mais aimée de toustes. Comme souvent, ici comme ailleurs, une image d’espoir pour les personnes de sa communauté et à la fois l’arbre qui cache la forêt.
Videodrome 2 Le vendredi 1 décembre 2023 à 20h30 Prix libre (+ adhésion annuelle : 6 €) www.videodrome2.fr
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