3 questions à... Archeopterix

3 questions à… Archeopterix

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Archéologue des technologies contemporaines autoproclamé chip provider, personnage central de viviers artistiques en demande de sensations vintage, Archeopterix débarque à l’Alcazar, à la tête d’une armada de pixels en quête de futurs créatifs.

Qu’est-ce qu’un chip provider ?
C’est quelqu’un qui cherche, pour des artistes, des processeurs (chip en anglais) à l’intérieur de vieilles consoles de jeux et de vieux synthétiseurs, afin de faire de la musique, de la vidéo et des bidouillages en tous genres. Mon travail, c’est donc de soutenir des projets en recherchant des machines bien particulières comme, entre autres, des Atari ST, des Dictée Magique, des Super 8 et même des Polaroid. A force de rencontrer nombre d’intéressés, j’ai dû approfondir mes recherches et affiner ma spécialisation dans le domaine de la low-tech (basse technologie). Ce qui m’a permis de devenir un personnage central dans la conservation de machines rendues obsolètes par la high-tech, mais qui recèlent des trésors pour qui sait les exploiter.

Quel est le message que tu souhaites faire passer à travers Pixellissime Games Heroes ?
C’est une exposition transgénérationnelle qui fait découvrir aux plus jeunes que leurs parents jouaient eux aussi à des jeux vidéo, et loin de les bouder, trois générations jouent ensemble. Les jeunes découvrent ainsi que les jeux vidéo ont une histoire, qu’elle est riche et date déjà de quarante ans. Les visiteurs les plus âgés se surprennent à faire une partie de Pong, appréciant la simplicité et l’efficacité d’un concept sans faille. Isabelle Arvers (la commissaire de l’expo) et moi avons voulu mettre en avant le fait que le jeu vidéo est désormais une culture à part entière. Une culture qu’il faut préserver sur ses formats d’origine : cassettes audio, disquettes de jeux et machines d’origine… Tout cela continue de finir à la poubelle et c’est là que j’interviens, afin de collecter cette matière, la transmettre et la présenter avec une visée muséographique.

A ce propos, à quand un musée du jeu vidéo à Marseille ?
Pour ma part, j’attends avec impatience la création du premier musée français, qui prendra forme à Paris sous l’impulsion de Philippe Dubois, fondateur de MO5.com. Un musée qui fera référence. Et donc, je travaille désormais en collaboration avec Philippe sur la création d’une même structure en région PACA.

Photo et propos recueillis par Jordan Saïsset

Pixellissime Games Heroes
: jusqu’au 22/04 à l’Alcazar (58 Cours Belsunce, 1er) et à la Bonneveine (Avenue Elsa Triolet, 8e).
Rens. 04 91 55 90 00
http://www.afjv.com/press1102/110217_pixellissime_game_heroes.php