Bajazet (en considérant Le Théâtre et la peste)
Tragédie d'après Jean Racine et Antonin Arthaud (3h50 avec un entracte). Adaptation et mise en scène : Frank Castorf. Avec Jeanne Balibar, Jean-Damien Barbin, Claire Sermonne, Adama Diop, Mounir Margoum. Déconseillé aux moins de 16 ans. ¡ Première en France !
C'est l'événement théâtral de la saison et la première production en français du maître allemand. Après Caligula de Camus, Les Mains sales de Sartre ou encore Trainspotting de Welsh, Frank Castorf bouscule avec intensité un nouveau pan de l’histoire théâtrale. À voir absolument.
La figure majeure du théâtre allemand Frank Castorf réunit la plus racinienne des tragédies et des textes du poète Antonin Artaud interprétés par Jeanne Balibar, Jean-Damien Barbin, Claire Sermonne, Mounir Margoum et Adama Diop. Il fait entendre en français un théâtre explosif où la parole est reine, dangereuse et parfois mortelle. Quand les désirs longtemps refoulés finissent par désintégrer les conventions sociales.
Grand Théâtre de Provence
Du 20 au 22 nov. : 20h
6/22 €
http://www.lestheatres.net/
380 avenue Max Juvénal
13100 Aix-en-Provence
08 2013 2013
Du 20 au 22 nov. : 20h
6/22 €
http://www.lestheatres.net/
380 avenue Max Juvénal
13100 Aix-en-Provence
08 2013 2013
Article paru le mercredi 13 novembre 2019 dans Ventilo n° 437
Bajazet (en considérant Le Théâtre et la peste), mis en scène par Frank Castorf
Grand maître allemand de la mise en scène et directeur iconique de la Volksbühne de Berlin de 1992 à 2017, Franck Castorf livre ici sa première création francophone, dans laquelle il mêle la tragédie orientale de Jean Racine à des textes d’Antonin Artaud — inventeur du fameux « théâtre de la cruauté » selon lequel un acteur doit brûler les planches comme un supplicié sur son bûcher. Dans le décor luxuriant d’un sérail de Constantinople, que l’on pénètre plus encore grâce au dispositif vidéo, se joue un triangle amoureux et politique autour de Bajazet (Jean-Damien Barbin), frère cadet du sultan Amurat, incapable de choisir entre l’amour (de son amante la princesse Atalide, interprétée par Claire Sermonne) et le pouvoir (promis par la sultane Roxane, incarnée par Jeanne Balibar). Mêlant les références à l’Empire Ottoman et à la société d’aujourd’hui, le metteur en scène nous promet ici une véritable expérience théâtrale (de quatre heures), portée par toute l’inventivité et la démesure qu’on lui connaît.CC