Ojard
Exclusivement instrumentale, la musique d’Ojard – projet parisien mené par Maxime Daoud, déjà aperçu aux côtés de Forever Pavot, Ricky Hollywood ou de son frère Adrien Soleiman – est une envoûtante invitation au cinéma. Bien qu’Ojard parle modestement de « musique de fond » pour évoquer les dix titres de son excellent premier album, Euphonie (2017), on pense davantage au post-rock de Tortoise, aux textures sonores de Brian Eno et, surtout, à François de Roubaix avec lequel Maxime Daoud partage ce goût pour les ambiances filmiques. Un cocktail idéal pour ouvrir ce dimanche soir sur le parvis de la Villa Noailles.

Westerman
Depuis l’ouest de Londres, Westerman viendra s’installer sur le parvis de la Villa Noailles pour présenter ses titres entre Whitney – notamment pour cette voix aussi chaleureuse qu’envoûtante – et Alt-J. Révélé outre-Manche grâce à son maxi Call And Response EP (2017), trois titres d’indie folk merveilleux, puis, en février 2018, avec un nouveau single d’une rare beauté portant terriblement bien son titre, Confirmation, Westerman se présente d’ores et déjà comme un artiste à suivre de très près dans les années à venir. Une promesse que ne démentira pas sa prestation hyéroise.

Catastrophe
Après la publication de leur manifeste pour la rentrée littéraire 2017, La Nuit est encore jeune (Pauvert), un texte fougueux fustigeant le déclinisme et invitant à l’enthousiasme, Catastrophe, collectif de musiciens, d’artistes ou encore d’écrivains, a eu la bonne idée de sortir, en janvier 2018 chez Tricatel, leur premier album qui, comme le livre dont il partage le titre, est porté par le souffle du renouveau et la ferveur. Entre beau bizarre, pop chiadée et poésie postmoderne, Catastrophe a réussi son pari : l’enthousiasme est là.

Bertrand Burgalat et A.S. Dragon 
On ne présente plus Bertrand Burgalat, héraut de la pop française et cerveau du label et du son Trictatel. Et pourtant, la sortie l’an dernier de son plantureux cinquième album, Les Choses qu’on ne peut dire à personne (2017), fit l’effet d’une redécouverte. Plus classe que jamais, toujours à contre-courant de son époque, le chanteur et compositeur dandy signe quelques splendides pépites nostalgiques, portées par des textes littéraires écrits par Blandine Rinkel (Catastrophe), Philippe Vasset ou encore Laurent Chalumeau. Avec A.S Dragon, son backing band historique, et des membres du collectif Catastrophe, Bertrand Burgalat livrera à la Villa Noailles la formule idéale pour clore en beauté cette quatorzième édition du MIDI Festival.