Rover - Eiskeller
ROVER - EISKELLER
« Un jour de canicule, j’ai installé mes instruments dans une ancienne glacière bruxelloise. Cette immense pièce industrielle, haute de plafond, allait devenir mon studio de musique pour les mois à venir, où j’allais jouer et enregistrer, seul, un disque.
Dans cet espace glacial et hostile, je me suis senti à la fois protégé et extrêmement vulnérable. Plusieurs mois furent nécessaires pour apprivoiser ce lieu, pour qu’enfin cette glacière me permette de voir les chansons éclore dans un hiver rigoureux.
Je nommais ce lieu EISKELLER (cave à glace en Allemand), pour sa phonétique et son sens logique. Ce nom allait devenir le titre de ce troisième album.
J’ai tellement aimé faire ce disque et éprouve une fierté simple d’y être parvenu seul et sans compromis. Je n’oublierai jamais ce voyage, j’en reviens rassuré.
Disque d’Or dès son premier album en 2013, et véritable stakhanoviste de la route avec plus de 300 concerts réalisés depuis, ROVER sera de retour au printemps 2021 avec un attendu nouveau disque, son 3e, écrit au 4e sous-sol d’une ancienne glacière du 19e siècle, en solitaire. Lumineux, réconfortant, émouvant, peut-être le plus bel album de Rover. On aura le plaisir de retrouver ce géant à la voix d’ange pour une tournée exceptionnelle en 2021.
Le jeudi 13 octobre 2022 à 20h30
29 €
https://www.sudconcerts.net
160 rue Pascal Duverger
13090 Aix-en-Provence
07 50 59 36 14
Article paru le mercredi 15 dcembre 2021 dans Ventilo n° 456
Avee Mana + Rover
Dans quelle case musicale on le range, Rover ? Pop, rock, folk, une chose est sûre, Timothée Reigner a bien choisi son nom de scène, qui signifie vagabond. Bien que ce choix semble lié à un profond amour du voyage, le fils d’expats se balade avec grâce à travers les styles, sa voix cristalline pour fil conducteur. Sur les bancs du lycée français de New York, il traînait déjà avec les futurs Strokes. Après une première expérience réussie avec son groupe franco-libanais The New Government, Rover se lance en solo dans les années 2010. Plus solo tu meurs, d’ailleurs : il enregistre seul tous les instruments de son premier opus éponyme, qui lui vaudra une nomination aux Victoires de la Musique. Son troisième et dernier album, Eskeiller, signe un retour réussi pour l’artiste. Dans une formule toujours très autonome — seule la batterie n’a pas été jouée de ses mains (mais de celles d’Antoine Boistelle) — c’est enfermé volontairement dans une ancienne glacière belge du 19e où la température n’excède pas les douze degrés et où le jour ne se lève jamais que l’artiste a composé ses treize nouveaux titres. Certains confinements sont plus inspirants que d’autres… Un immanquable de la saison hivernale, avec en prime un live rock psyché planant à souhait de nos chouchous Avee Mana.LPB