Vincent Beer-Demander et le quintete à plectre de France - Cinéma Mandolino

Musiques de films par le mandoliniste. Prog. : Francis Lai, Vladimir Cosma, Claude Bolling, Michel Legrand, Jean-Claude Petit, Ennio & Andréa Morricone...

Quintette à plectre de France

Vincent Beer-Demander, mandoline 1

Cécile Soirat, mandoline 2

Fabio Gallucci, mandole

Grégory Morello, guitare

Philippe Gallois, contrebasse

Special guest : Lucile Pessey, soprano

* arrangements : Vincent Beer-Demander

Un programme inédit consacré aux plus grands compositeurs de musique de films du XXème siècle séduit par cet instrument si méditerranéen qu’est la mandoline.

Vincent Beer-Demander et son quintette à plectre de France donne à entendre au public marseillais quelques-unes de ses dernières créations qui constituent dès à présent des oeuvres incontournables du répertoire de la mandoline. 

Lucile Pessey interprètera quelques-unes de des plus fameuses chansons de ces compositeurs qui ont marqué la seconde moitié du XXème siècle : Les Moulins de mon cœur, Your Eyes, Borsalino, Love story…

Les compositeurs en parlent

« C’est le fruit d’une double rencontre : celle de Vincent Beer-Demander et celle de la mandoline. Mais, on pourrait considérer qu’il s’agit d’une seule rencontre, Vincent Beer-Demander s’identifie tellement à la mandoline ! C’est le plus grand mandoliniste de France, de Navarre, de Roumanie, de Bulgarie, d’Europe Centrale et du monde entier! » Vladimir Cosma

« A l’écoute du jeu de Vincent Beer-Demander, c’est tout naturellement que cette oeuvre concertante pour mandoline et orchestre, a vu le jour et je souhaite à mon oeuvre ainsi qu’à son dédicataire un bel avenir! » Claude Bolling

«Vincent Beer-Demander a une technique hors du commun, il s’exprime avec une grande élégance et j’adore sa façon de jouer. Quand il joue, l’émotion est grande. Il porte l’instrument au plus haut niveau et on l’écoute avec beaucoup de plaisir! » Francis Lai

« Vincent est un brillant instrumentiste et en lui composant ce concerto pour mandoline, j’ai voulu faire voir et entendre son talent. » Jean Claude Petit

« Bravo pour sa dévotion à la Musique ! » Michel Legrand

 

 

 

Musicatreize
Le jeudi 17 septembre 2020 à 20h30
10 €
http://www.musicatreize.org/
53 rue Grignan
13006 Marseille
04 91 00 91 31
04 91 00 91 31

Article paru le mercredi 3 octobre 2018 dans Ventilo n° 415

Cinéma Mandolino de Vincent Beer-Demander

24 notes par seconde

 

Difficile de désunir un couple aussi fusionnel que musique et cinéma. Il y faut le doigté de Vincent Beer-Demander et l’irrésistible séduction de sa mandoline.

  Voici quelques musiques échappées de la salle de projection et recapées pour la mandoline de Vincent Beer-Demander. Des caprices et un concerto sont expressément dédicacés au virtuose marseillais ((Il fonde à Marseille, en 2007, l’Académie de Mandoline, l’Orchestre de Mandolines et, en 2009, la classe de Mandoline du Conservatoire de Marseille)) par Vladimir Cosma et Claude Bolling et réunis dans cet opus avec des œuvres pour le grand écran de Michel Legrand, Ennio Morricone, Jean-Claude Petit et Francis Lai. Les notes ont rompu ici leur lien avec l’image et rejoint le nuage des figurations nébuleuses. L’occasion pour l’auditeur de percevoir l’activité autonome de leur forme propre, dans une temporalité affranchie de la pellicule. Le 7e art fut musical avant même d’être parlant. Cependant, pas plus que les mots ne ressemblent aux sentiments qu’ils expriment, la musique ne produit ses représentations comme le pommier donne des pommes. Elle dégage une atmosphère, rassemble l’attention sur un détail, rythme le galop de la poursuite, souligne ou provoque le contraste… On ne peut ignorer ces articulations une fois imprimées dans l’inconscient collectif ; pas plus qu’il n’est possible de disjoindre, après que l’œil de Visconti s’en est emparé, l’adagietto de la Cinquième Symphonie de Mahler du film Mort à Venise pour qui a vu et entendu ses longues cadences incomplètes qui n’en finissent pas de mourir dans le clapot de la lagune quand la magie de l’ « audiovision » réunit la plainte des violons et le bruit de la mer. Alors comment parcourir les degrés de l’existence indépendante des musiques conçues spécialement pour le cinéma ou que ce dernier a adapté à son usage  et depuis fait corps avec elles dans le paradigme culturel ? Dans son dernier album Cinéma Mandolino, Vincent Beer-Demander, accompagné d’un quatuor à cordes et de Pierre Henry Xuereb à la viole d’amour, démontre que dans cette contradiction, le tiers n’est pas toujours exclu. De ses interprétations surgit une émotion qui se meut dans un univers déjà habité par d’autres émotions mais sa sensibilité particulière pénètre une région de la musique cinématographique hors-champ comme un éclairage nouveau fait tout à coup découvrir dans le tableau une profondeur insoupçonnée. Si la virtuosité de l’exécution souligne encore le geste dramatique ou le moment paroxystique, la touche légère du musicien distingue, avec une palette nuancée de timbres et de coloris, les solidarités internes au mouvement des sons grâce auxquelles les mélodies peuvent redéployer à l’infini leur puissance suggestive. La mandoline, instrument rare et connoté, prétend soudain, entre les mains de Vincent Beer-Demander, comme le cinéma, à l’universalité des sentiments et de leur expression. Pour la présentation de Cinéma Mandolino, Vincent Beer-Demander sera en concert au Musée du Terroir Marseillais, avec la participation exceptionnelle du pianiste Jean-Jacques Bedikian. Action !  

Roland Yvanez

 

Cinéma Mandolino : le 8/10 au Musée du Terroir Marseillais (5 Place des Héros, Château-Gombert, 13e). Rens. : 04 91 68 14 38 / www.espace-pignol.com

Vincent Beer-Demander sera également en concert le 15/10 au Théâtre La Criée (30 quai de Rive Neuve, 7e). Rens. : 04 96 17 80 00 / www.theatre-lacriee.com

Pour en (sa)voir plus : http://vincentbeerdemander.com/