"Biberonné au jazz, au classique et à la musique de films", le pianiste martiniquais Christophe Chassol — plus connu sous le patronyme de Chassol — n’a pas l’esprit de chapelle. C’est avant tout un aventurier explorateur d’un genre nouveau : l’ultrascore. Un ovni filmique et musical qui prend sa source dans une image, dès lors qu’elle produit un son, dupliquée, montée, rythmée, accordée, désaccordée… jusqu’à ne ressembler à rien d’autre qu’à sa propre vision ou métaphore sonore. Le résultat est incandescent et les adjectifs pleuvent sur son passage : "magique", "magnifique", "unique" ! Depuis toujours, Chassol aime Jerry Goldsmith (son Dieu), Miles Davis, Ennio Morricone, Stravinsky et les minimalistes américains, mais s’en affranchit pour inventer, se renouveler et défricher sans cesse. Comme dans son Big Sun habité de matières poétiques improbables : le chant du merle, des confidences en créole ou des ambiances de carnaval…