Chritoph de Babalon + P6r6r6k + Terdjman

Electro techno (termine à 4h)

CHRISTOPH DE BABALON (De)
Artiste Shape 2019

ProducteurCHRISTOPH DE BABALON (De) Artiste Shape 2019 Producteur allemand assez discret et pourtant ô combien reconnu dans le milieu de la bass music/jungle, Christoph de Babalon s'est distingué par sa patte bien dark et ses beats triturés, n'hésitant pas à aller piocher dans ses influences les plus sombres du breakbeat et de la musique ambient. Le producteur allemand est surtout entré dans le panthéon des producteur bass music assez complexe, après la sortie en 2008 de son album “If You’re Into It, I’m Out of It”, mélange de rythme déséquilibrés, nappes sombres dérangeantes hantées par une éternelle mélancolie. Bien qu’il publie de nos jours plus ou moins régulièrement des raretés et des inédits sur son bandcamp, c’est une joie de recevoir ce producteur, initiateur du genre breakcore, mis en avant par le label Digital Hardcore Recordings dans les 90's. https://christophdebabalon.bandcamp.com/

P6r6r6k (Fr)

Installé à Marseille, P6R6R6K a débuté ses dj set en 2016 en soirées privées avant de poursuivre dans différents lieux alternatifs de Marseille, jusqu’à mixer au Bon Air Festival en Juin dernier. Il a également mixé à la Fondation Luma de Arles, au Sucre à Lyon et enfin à la Shemale Trouble à Paris. Ses premiers set expérimentaient le mélange des genres en passant par la rave, la bubblegum pop, la trap ou encore le baile funk et plus encore. Il continue depuis ce travail de mélange des genres en distillant ces influences au travers d’une musique club en déconstruction. Il est aussi membre du collectif PailletteS qui organise des évènements où l’art contemporain et des formes de musiques actuelles, électroniques et post-internet se retrouvent une fois par mois dans différents lieux de Marseille.I

https://soundcloud.com/p-6-r-6-r-6-k

Terdjman (Fr)

Producteur aventurier, cofondateur du label Causes Perdues et de la marque de modulaire Ritual Electronics, cet outsdier de la scène techno parisienne puise ses influences aussi bien du côté des musiques électroniques que du black metal. Guidé par l’improvisation et le sentiment d’urgence du live, Terdjman explore les sonorités au-delà des carcans traditionnels de la sphère techno, quelque part entre harsh noise et musique industrielle. https://soundcloud.com/terdjman allemand assez discret et pourtant ô combien reconnu dans le milieu de la bass music/jungle,
Christoph de Babalon s'est distingué par sa patte bien dark et ses beats triturés, n'hésitant pas à aller
piocher dans ses influences les plus sombres du breakbeat et de la musique ambient. Le producteur
allemand est surtout entré dans le panthéon des producteur bass music assez complexe, après la sortie en
2008 de son album “If You’re Into It, I’m Out of It”, mélange de rythme déséquilibrés, nappes sombres
dérangeantes hantées par une éternelle mélancolie.
Bien qu’il publie de nos jours plus ou moins régulièrement des raretés et des inédits sur son bandcamp, c’est
une joie de recevoir ce producteur, initiateur du genre breakcore, mis en avant par le label Digital Hardcore
Recordings dans les 90's.
https://christophdebabalon.bandcamp.com/

L'Embobineuse
Le vendredi 25 octobre 2019 à 20h
5 €
http://www.riam.info
11 Boulevard Bouès
13003 Marseille
04 91 50 66 09

Article paru le mercredi 16 octobre 2019 dans Ventilo n° 435

RIAM Festival 2019

Plateforme généreuse

 

L’art est un joyau communautaire qui s’affranchit des frontières. Festival plus accueillant et anticonformiste que jamais, le RIAM — Rencontres Internationales des Arts Multimédia — nous enjoint à faire de la culture un espace de totale témérité. Les artistes européens à l’honneur font partie d’un surprenant réseau créatif où les possibilités de s’exprimer ont des supports pluriels, d’une technologie exceptionnelle. Cette seizième édition a tout bon !

  La multiplicité est rarement aussi bien assumée : d’un point de vue artistique, technique et éthique, le RIAM Festival est un évènement parfaitement multiple. Au cœur de la ville, durant deux semaines, les scènes et les genres sont volontairement mélangés, les propos et débats toujours plus engagés, les performances poussées par la beauté du progrès. Sur le terrain, quelles bonnes graines le RIAM vient-il semer ? Des expositions d’art contemporain et digital (œuvres plastiques, supports audio et vidéo…), des productions physiques, des shows rythmés aux influences infinies, des voyages sensibles, sensoriels, poétiques jusqu’au bout de la nuit. Autre particularité du festival : l’art de la conférence et du regroupement d’idées en ateliers. Cette année, le collectif Filles de Blédards interroge la légitimité à être artiste et enfant d’immigrés. Un rendez-vous bouillonnant et supposément décisif puisqu’il laisse carte blanche aux intervenantes invitées. Discuter en toute conscience, sublimer la pensée collective, poser des mots sur les maux de notre société, c’est aussi faire fi de toute forme d’autorité ! D’une galerie ou d’une scène à l’autre, l’ode à la résistance et à la transformation se récite sans modération. Comme avec l’exposition Meraki du duo Voogt (à la Galerie Art-Cade – Grands Bains Douches de la Plaine), qui raconte la collecte musclée des déchets d’une plage crétoise. Comme avec le travail de Sara Sadik (galerie Voiture 14) qui reprend les codes d’un environnement ciblé — les quartiers Nord de Marseille — pour mieux les détourner dans un univers fictif où l’immersion virtuelle se fait le socle d’une insoumission perpétuelle. Comme avec l’ensemble des musiciens européens programmés qui, s’ils empruntent l’essence d’un genre défini (afrobeat, reggaeton, techno, rap, minimale), recherchent davantage à le « bricoler ». Les résultats sonores sont joyeusement métissés, échappant ainsi à la rigidité d’une catégorie et offrant un spectacle complet, une expérience proche de la transe. Des concerts et dj sets qui ont les (ré)percussions qu’ils méritent puisqu’ils ouvrent une conversation tantôt sensuelle tantôt psychédélique avec le public. Jusque dans sa genèse, le RIAM est une histoire de liens et de réseaux humains : grâce à la plateforme Shape (financée par le programme Europe Créative), de nombreux jeunes artistes peu exposés médiatiquement bénéficient de subventions pour créer et diffuser leur talent plus aisément. Une aubaine qui permet au festival de mettre en lumière ces artistes européens et pluridisciplinaires pleins de promesse, mais aussi de leur offrir un tremplin concret vers la reconnaissance et la liesse. L’émersion culturelle devient ici une priorité, le fruit d’une sélection pointue qui se fait le reflet de la modernité. Le « genre » de ces fraîches bêtes de scène est d’ailleurs délibérément varié. Gloire aux artistes étrangers, androgynes ou girl-power qui chassent et croisent enfin leur identité en toute liberté. Parce qu’il s’oppose aux gros festivals, certains devenus d’impersonnelles cash machines, et au business musical, le RIAM ouvre une fenêtre de tir — et de plaisir — plus étroite mais aussi plus intimiste et aventureuse. Ses objectifs sont légion : sortir des esthétiques populaires et des phénomènes de masse, « abasourdir » les fidèles et les curieux par ce vent de nouveauté — voire d’insoupçonné — qui souffle de façon inconditionnelle chaque année, œuvrer pour que ces rassemblements bigarrés et populaires changent enfin de ton. Grâce au RIAM, l’art se fond dans cette magnifique intention : celle de l’hybridation et de la réinvention. Promesse largement tenue puisque ces « pépites » protéiformes de toutes nationalités, ces productions désormais déculpabilisées s’offrent sans retenue aucune à une assistance fidèle, partageuse et passionnée. Cette année encore, le festival convoque le public autour d’une programmation peu banale : dans la vie comme dans l’art, l’émergence est une évidence !  

Pauline Puaux

 

RIAM Festival : jusqu’au 26/10 à Marseille. Rens. : www.riam.info

Le programme complet du RIAM ici