Un samedi au pied des collines
De 11h à 16h30
Les bonnes feuilles
Atelier d’impression sur textile
Limbes, folioles, nervures ou pétioles dessinent des lignes variées et graphiques. Pour les révéler, la recette est simple : choisir la feuille qui vous inspire, lui donner quelques coups de marteau tout en délicatesse, la tremper quelques secondes dans une soupe de clous et le tour est joué.
Tout public, en accès libre
2 sessions à 11h et 14h
Flore portative, herbiers de poche
Atelier avec Sandrine Nugue
À la fin de sa vie, Jean-Jacques Rousseau a discrètement porté son attention sur la botanique. Les ouvrages scientifiques de Linné étant trop lourds à transporter, il décida d’inventer un système de flore portative capable de transcrire les caractéristiques des plantes. Pour cela, il conçut des pictogrammes pour remplacer les mots et raccourcir les phrases. Inspirée par cette entreprise, Sandrine Nugue, graphiste et créatrice de caractères typographiques, vous invite à observer les plantes présentes sur le site pour ensuite concevoir ensemble votre propre langage formel de la botanique.
Dès 6 ans • 1h30 • 8 €
Réservations auprès de Fotokino
4 sessions à 13h, 14h, 15h et 16h
Encres sauvages
Atelier avec SAFI
Toutes les plantes ont des pouvoirs colorants. Les couleurs sont variées, intenses ou fragiles et peuvent s’explorer en frottant une partie de la plante sur du papier ou en réalisant des pigments, des teintures ou des encres « sauvages ». Ces couleurs témoignent de la variété du paysage, de la richesse des rencontres lors de la récolte, mais aussi de la saison qui a une grande importance dans l’expression de la gamme colorée. Le collectif SAFI vous convie à une exploration du site du Centaure pour y cueillir les plantes qui dessineront, après plusieurs étapes de transformation réalisées collectivement, un nuancier intime du paysage environnant.
Tout public • 1h • 6 €
Réservations auprès de Fotokino
Prévoir des vêtements appropriés !
De 14h à 16h
Ateliers de pansage
Apprenez comment prendre soin des chevaux. Utile si vous pensez devenir centaure quand vous serez plus grand.
Tout public, en accès libre
Tout au long de la journée
En Bibliocalèche, des livres pour le quartier
Durant les semaines précédant Laterna magica, les équipes du Théâtre du Centaure et de Fotokino sont allées dans six écoles du quartier pour partager des livres avec les écoliers, à pied et sur un attelage très spécial, une bibliocalèche ! Durant la journée, la calèche se transformera en navette et sillonnera le quartier pour transporter au Centaure les familles du quartier. Quant aux livres, vous pourrez les découvrir bien au chaud dans une roulotte.
Tout au long de la journée
Les yeux et les papilles
Si vous souhaitez passer la journée avec nous, sachez que nos cuisinières prépareront une soupe de saison à midi et un goûter à 16h. Pour le plaisir de vos yeux, une roulotte Airstream accueillera un petit cinéma de poche. Et vous pourrez faire vos cadeaux de Noël dans une petite librairie regroupant les éditions Fotokino et Actes Sud.
Le samedi 15 décembre 2018 à 11h
Entrée libre. Ateliers : 0/6/8 €
http://www.fotokino.org/
Les Hauts de Mazargues - 2 rue Marguerite de Provence
13009 Marseille
04 91 25 38 10
Article paru le mercredi 28 novembre 2018 dans Ventilo n° 419
Laterna Magica
Plein la lampe
Et c’est reparti pour un quinzième tour de manège avec Laterna Magica, le fameux temps fort de Fotokino, activiste reconnu des arts graphiques et cinématographiques pour petits et grands. De retour chez elle — chez nous donc — d’une collaboration réussie avec le Centre Pompidou, cette équipe des plus futées nous a concocté un programme de festivités avant l’heure des plus excitantes.
L’édition de Laterna Magica 2018 s’ouvre sur une mise à l’honneur de cinq artistes graphistes plasticiens polymorphes, aux univers fort différents, dont le dénominateur commun serait de voyager entre un onirisme adulte singulier et de fraîches rêveries d’enfance teintées de patrimoine : Blexbolex, Félicité Landrivon (activiste notoire de Grrrnd Zero, ce frangin lyonnais de l’Embobineuse), Jérémy Perrodeau, Goele Dewanckel et Roby Comblain étancheront notre soif de formes curieuses. Une bien bonne occasion de confirmer le renouvellement de la vivacité marseillaise et de découvrir de nouveaux lieux créatifs, comme l’Ambassade du Turfu à la Belle de Mai ou L’Articho, cette maison d’édition jeunesse récemment installée dans la ville. Côté cinéma, place aux grands classiques comme La Grande Aventure, docu-fiction sur la vie sauvage en Suède en 1953, ou l’illustre Étrange Noël de Monsieur Jack, mais aussi des programmes de courts-métrages pour tous les goûts, pour tous les âges, et même pour les tout-petits, ce qu’on ne peut que saluer, tant la programmation de qualité pour cette tranche d’âge se fait rare. Festival oblige, et comme ces projections ne se veulent pas des coups d’épée dans l’eau, mais tentent de donner un peu de sens et beaucoup de perspective à des techniques d’animation parfois méconnues ou oubliées, des ateliers de confection plastique sont proposés à la suite des séances. Histoire de prolonger la magie de ce que les chers bambins auraient vu à l’écran, reprenant de-ci de-là des astuces ancestrales (théâtre de papier, origamis…), simples et efficaces, dans cette veine DIY qui baigne désormais toute manifestation un tant soit peu concernée par son propre futur. Trois journées entières seront également proposées, d’abord au cœur de Belsunce et au Chantier naval Borg (au pied du Palais de Pharo), puis au Couvent Levat et, en pleine nature, pour un samedi au Théâtre du Centaure. En guise de clôture et pour faire touche musicale, Raphaël Imbert au sax et Karol Beffa au piano proposeront un ciné-concert au Mucem, sur les fabuleuses Fables de Starewitch, ovni et bijou du cinéma français des années trente. Loin de la fascination consumériste pour les nouvelles technologies, loin de toutes les coquetteries dont se pare hélas trop souvent le milieu de l’art contemporain, Laterna Magica offre une belle et rare occasion de remettre en lumière des techniques et des esthétiques tombées en désuétude, mais encore fourmillantes d’idées. En faisant enfin place à une scène graphique et à l’animation indépendantes à Marseille, voici un Noël qui sent bon le feu de tout bois.Joanna Selvides