Mais que peuvent bien faire l'été les lutins du Père Noël ?
Un petit groupe de lutins du Père Noël décide de quitter leur atelier pour partir à l’aventure et découvrir le monde et ses mystères.
Sur le chemin, ils rencontrent des « êtres-monde », de drôles de personnages qui portent en eux Un monde.
Ils découvriront ainsi, à chaque rencontre, quelque chose de nouveau ; des danses, des langues, des chants, des us et coutumes, des recettes de cuisine… bref, tellement de choses si différentes de tout ce qu’ils connaissaient jusqu’à présent. Forts de ces expériences, seront-ils prêts à revenir « gentiment » reprendre leur place dans l’atelier du Père Noël, ou préféreront-ils suivre chacun une autre destinée ou destination, inattendue ?
Distribution
ÉCRITURE / MISE EN SCÈNE : Jonathan Bidot, assisté de Samir El Karoui
AVEC : Jonathan Bidot, Lénaïg Le Touze et Jean-Noël Lefèvre
ScénographiE : Pablo Rouland
COSTUMES : Elsa Cassili
MUSIQUES : Éric Lecoin
CRÉATION LUMIÈRE : Marie Vincent
Du 19 au 27 oct. : lun, mar, mer, sam 14h30 - jeu 14h15 et 14h30 - ven 10h et 14h30
5/7/9 €. Réservation conseillée au 04 91 54 40 71
http://www.badaboum-theatre.com/
16 Quai de Rive-Neuve
13007 Marseille
04 91 54 40 71
Article paru le jeudi 10 dcembre 2015
Mais que peuvent bien faire l'été les lutins du Père Noël ? par le Badaboum Théâtre
Les mutins du Père Noël
La nouvelle création du Badaboum, Mais que peuvent bien faire l'été les lutins du Père Noël ?, est comme un premier pas vers l’enfance, vers l’invention d’une fiction ludique dénonçant le formatage des esprits et incitant à la liberté de penser, de rêver, de se rebeller pour créer sa propre destinée.
Jonathan Bidot, à l’écriture et à la mise en scène, explique que tout est parti de la question d’un enfant : le Père Noël existe-t-il aussi l’été ? « Cela m’a plongé dans un abîme de réflexion poétique, sachant qu’en même temps, la figure du Père Noël ne me plaisait pas avec tout le merchandising, un truc inventé par Coca-Cola, etc. Par contre, il y a les lutins qui sont le prolétariat de l’atelier mondialisé du Père Noël. Ce sont eux qui travaillent jour et nuit sous pression, pour fabriquer en série les cadeaux à des cadences infernales, dans des situations à fortes similitudes avec la réalité de beaucoup d’adultes salariés. Il y en a un qui fait un “burn out”, déclenchant une prise de conscience collective, une révolte et une décision : partir en vacances, faire un tour du monde de l’imaginaire peuplé de civilisations inconnues, de visions oniriques... Ils vont être changés par ce voyage : chacun va apprendre, transmettre et développer ce qu’il a de singulier, d’unique. Ils vont avoir envie d’autre chose, se transformer. » Le statut de la fiction est ainsi questionné : et si elle pouvait changer les conditions de notre existence, modifier les molécules de notre cerveau et de notre corps, nous amener à une autre perception de notre environnement saturé de stéréotypes ? Et si la fiction était un outil pour affronter l’âpreté de la réalité contemporaine ? Ce spectacle, à la fois humble et ambitieux, à la forte identité plastique et très rock’n’roll, cherche avec talent à montrer aux enfants l’existence et l’importance du moteur imaginaire dans une société en panne de transcendance. L’histoire de ces lutins “exemplaires”, interprétée par d’excellents comédiens venant du théâtre contemporain, a pour logique de nous rappeler que la transformation est possible, qu’elle est même une condition nécessaire à la vie.Olivier Puech