Chambre avec vue (V.O.)
L’immeuble est en bon état. Aucun travaux à prévoir. Un ascenseur menant au vidéoclub est à votre disposition pour gravir ou descendre les cinq étages.
La vie y est marquée par l’occupation de plusieurs locataires cohabitant dans une symbiose conviviale.
Vous découvrirez leurs secrets en partageant l’espace commun. Il y a des artistes, des retraités, des couples, des solitaires…
Certains sont en arrêt, d’autres sont forcés au travail, certains sont fêtards, d’autres ne supportent pas le bruit, certains ont prévu de ne pas rester longtemps, d’autres vont mourir ici…
Dans tous les cas vous aurez la chambre avec vue.
Y a-t-il un meilleur endroit que Marseille pour parler de voisinage ? Ici, où chaque quartier est un village,
et chaque immeuble une collocation, on est toujours le voisin de quelqu’un.
Ce cycle à l’aspect surréaliste et sanglant, dépeint quelques dérives de la vie d’immeuble, où vous verrez que le coeur et l’esprit humain n’ont parfois rien à envier à la rudesse austère de l’hiver.
Du 18 décembre au 23 décembre 2018
5 € (+ adhésion annuelle : 3 €)
www.videodrome2.fr
49 cours Julien
13006 Marseille
04 91 42 75 41
Article paru le mercredi 12 dcembre 2018 dans Ventilo n° 420
Cycle « Chambre avec vue »
Parties communes
Pour la dernière salve de l’année au Videodrome 2, avant une reprise que l’on imagine toujours aussi créative, le cycle « Chambre avec vue » nous invite à poser notre regard sur les histoires de voisinages, avec au menu cinq films à (re)découvrir avec bonheur.
En clôture d’une année bien dense, foisonnante et riche en découvertes cinématographiques, l’équipe du Videodrome 2 nous invite à partager les espaces communs de l’habitat, pour le pire — bien souvent — et le meilleur. Avec « Chambre avec vue » et la programmation de cinq grands classiques du répertoire, les locataires vont et viennent dans le champ, construisant ainsi la trame narrative du récit. Un temps où le cinéma nous fait pénétrer dans les méandres des immeubles, tissant un ensemble de cohabitations loin d’être toujours paisibles. L’écran devient alors la fenêtre idéale pour observer celles et ceux qui vivent à nos côtés et dont on ne connaît parfois rien de la vie. C’est évidemment le cas de l’un des chefs d’œuvre d’Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cour, parfaite allégorie de l’obsession voyeuriste du cinéaste. Un court cycle une fois encore finement ciselé, où se côtoieront la comédie déjantée de l’Espagnol Alex de la Iglesia Mes chers voisins, et le peu connu mais saisissant L’Étrange Mr Slade d’Hugo Fregonese, campé par le formidable acteur Jack Palance. Sans oublier Meurtres à domicile du cinéaste Marc Lobet ou L’Étrange Couleur des larmes de ton corps d’Hélène Cattet.Emmanuel Vigne