Philippe Fangeaux - Bleu Céruléum

Peintures

Né en 1963, Philippe Fangeaux vit et travaille à Marseille.
Diplômé de l’École d’art de Marseille, pensionnaire de la Villa Médicis à Rome pendant 1 an (1997/1998), il est enseignant à l’Ecole supérieure d’art des Pyrénées (Pau-Tarbes) depuis une vingtaine d’années.

La galerie Le Cabinet d’Ulysse présente à partir du 18 mai les dernières  toiles de grand format de l’artiste (datées entre 2017 et 2019) ainsi qu’une sélection d’un travail réalisé sur des formats de 16 x 22 cm, appartenant à la série des Télésouvenirs, dans l’espace principal.
Enfin, le petit espace sous la mezzanine proposera de découvrir la série Négatifs composée de 12 lavis marouflés sur bois, datée de 2008 et exposée pour la première fois.

Si les grands formats colorés, figuratifs, de Philippe Fangeaux  se laissent complaisamment aborder au premier abord, l’esprit finit par s’abîmer sur un écueil d’incompréhension, lorsqu’il tente de saisir la logique des scènes qui s’offrent à lui. Car la configuration aléatoire de séquences extraites de souvenirs personnels, d’images puisées dans le quotidien, les magazines, la télévision, ou sur internet, l’absence de narration, la distorsion des perspectives, et un savant cocktail de techniques puisées dans l’histoire de la peinture comme dans un infini sac fourre-tout de manières déconcertent celui qui regarde.

« L’image est un vecteur de signification paradoxal, capable de proposer simultanément un grand nombre d’informations mais qui, dépourvu d’un système permettant de les organiser, comme la structure syntaxique du langage, présente un haut degré d’ambiguïté (…). La non-hiérarchisation de l’information, qui favorise la simultanéité de la perception visuelle, est aussi le trait qui contrarie l’intelligibilité du message. » André Gunthert, Historien des cultures visuelles.

Chaque toile de Philippe Fangeaux est un écosystème pictural, un univers plastique endogène, né d’un rupture.

Les Télésouvenirs est une série démarrée par l’artiste en 2001, et qui se poursuit encore aujourd’hui. Le modus operandi en est relativement simple : il s’agit d’images-souvenirs obtenus après avoir regardé un journal d’information à la télévision, peints sur des format 16 x 22 cm. La vitesse d’exécution s’accorde avec le flux ininterrompu et sans cesse alimenté des images médiatiques, le cadrage de la scène limité au champs réduit de la toile, focalise un élément, un instant, une empreinte, filtré par la mémoire de l’artiste. Le titre nous vient en aide pour décrypter l’image, et faire le lien sujet évoqué.

Enfin, sous la mezzanine, sont présentés 12 lavis à l’encre de chine, de la série Négatifs. Chacun d’eux figurent une scène de vacances familiales au bord de la mer, souvenirs de vacances traitées  en noir et blanc comme des négatifs argentiques, images d’un passé qui se dilue, s’estompe peu à peu.


Le Cabinet d'Ulysse
Mer-ven 11h-13h & 14h-19h + sur RDV au 04 91 42 76 38 ou à contact@lecabinetdulysse.com
Entrée libre
www.lecabinetdulysse.com
7/9 rue Edmond Rostand
13006 Marseille
04 91 42 76 38
06 82 07 46 77