Hiroh Kikai & Max Donoso - Identities

Hiroh Kikai - Identities - Persona

Portraits réalisés de 1973 à 2018 à Asakusa Tokyo.

Hiroh Kikai (18 mars 1945 - 19 octobre 2020) est l’une des figures majeures de la scène photographique japonaise contemporaine. Ses oeuvres ont été́ exposées dans de nombreuses galeries et musées à travers le monde. Elles ont été́ présentées en France pour la première fois à la galerie in)(between en 2013.

Hiroh Kikai est né à Daigo. Étudiant en philosophie à l’université Hosei de Tokyo, il découvre par hasard les oeuvres de Diane Arbus – découverte décisive. Frappé par la qualité du travail de la photographe américaine, Hiroh Kikai décide, en 1969, d’acheter son premier appareil photo, un Hasselblad. Pendant plus de quarante-cinq ans, il sillonne les rues d’Asakusa, un quartier populaire de Tokyo, à la recherche de personnalités singulières, inhabituelles ou atypiques, des individus que Kikaï « le philosophe » considère comme représentatifs de l’âme invisible d’Asakusa et, plus généralement, du Japon. Avec Persona, Hiroh Kikai souhaite dévoiler l’identité profondément enfouie du Japon. Pendant les années qu’il passe à arpenter Asakusa, il sélectionne soigneusement ses Persona parmi les centaines de passants qu’il croise, capable d’arpenter sans cesse les mêmes rues pendant près de vingt-quatre heures avant qu’une rencontre se produise. Transcendant l’image traditionnelle mais factice de son pays – image culturelle, sociale ou religieuse – ses portraits Persona révèlent l’âme cachée du Japon. En 2004, il reçoit le prix Ken Domon et le prix annuel de la Société photographique japonaise pour son livre Persona.

Comme l’a déclaré Hiroh Kikai lui-même : « Bien que la photographie soit un mode de représentation maladroit, elle devient, lorsqu’elle s’abstient d’être abstraite, la seule forme d’art représentant de manière concrète la dignité des êtres humains. » 

www.instagram.com/hiroh_kikai

Max Donoso - Identities - Mar Negra

Portraits réalisés de 2014 à 2022 à Valparaiso Chili.

Photographe chilien vivant à Valparaíso, né en 1960, Max Donoso a perfectionné sa technique dans le laboratoire familial, ne réalisant que des tirages argentiques en noir et blanc.

Par une froide après-midi d’hiver, il y a 8 ans, j’ai fait une rencontre sur une place de Valparaiso, lors d’un spectacle de rue de travestis, c’est ainsi qu’est née la série Mar Negra J’y inclus des hommes et des femmes de Valparaíso, qui survivent avec des emplois sporadiques, constamment menacés par la faim et l’indifférence, des êtres anonymes qui constituent une histoire de la douleur et de la beauté. Ils trouvent leur place en dehors du système. Face à l’exclusion, ils bâtissent un univers qui leur est propre où ils affirment leur dignité. La photographie est toujours une rencontre, un dialogue avec l’autre. Je souhaite que mes images contribuent à rendre visible l’existence de ces mondes précaires et, en même temps, suscitent l’empathie pour les questions de genre et d’identité sexuelle.Dans cette exploration j’essaie de créer, à travers un regard personnel, une oeuvre qui interroge par son humanité.

— Max Donoso

www.maxdonoso.cl