Nathalie Azoulai - Villa Kujoyama - Littérature
Sammy Baloji - Villa Médicis - Arts plastiques
Thomas Andrea Barbey - Casa de Velázquez - Dessin
Frédérique Barchelard & Flavien Menu - Villa Médicis - Architecture
Jonathan Bell - Casa de Velázquez - Composition musicale
Pierre Bellot - Casa de Velázquez - Peinture
Benjamin Karim Bertrand -Villa Kujoyama - Danse
Hugo Capron - Villa Kujoyama - Arts plastiques
Marine de Contes - Casa de Velázquez - Cinéma
Benjamin Crotty - Villa Médicis - Cinéma
Pauline Curnier Jardin - Villa Médicis - Arts plastiques / Cinéma
Bastien David - Villa Médicis - Composition musicale
Hugo Deverchère - Casa de Velázquez - Arts visuels
Mimosa Echard - Villa Kujoyama - Arts plastiques
Flore Falcinelli - Villa Kujoyama - Métiers d’art
Clément Fourment - Casa de Velázquez - Arts plastiques
Samuel Gratacap - Villa Médicis - Photographie
Étienne Haan - Casa de Velázquez - Composition musicale
Valentina Hristova - Villa Médicis - Histoire de l’art
Sara Kamalvand - Casa de Velázquez - Architecture
Mathieu Larnaudie - Villa Médicis - Littérature
Isabelle Le Minh - Villa Kujoyama - Photographie
Anne Le Troter - Villa Kujoyama - Arts plastiques
Native Maqari & Simon Rouby - Villa Kujoyama - Arts plastiques / Cinéma
Leticia Martínez Pérez - Casa de Velázquez - Arts plastiques
Artiste boursière de la Diputación Provincial de Zaragoza
Luz Moreno & Anaïs Silvestro - Villa Kujoyama - Art culinaire
Benjamin Mouly - Casa de Velázquez - Arts visuels
François Olislaeger - Villa Médicis - Bande dessinée
Laurel Parker & Paul Chamard - Villa Kujoyama - Métiers d’art
Blaise Perrin - Villa Kujoyama - Cinéma
Daniel Pescio - Villa Kujoyama - Parfum
Pétrel | Roumagnac (duo) - Villa Kujoyama - Photographie / Théâtre
Émilie Rigaud - Villa Kujoyama - Typographie
Francisco Rodríguez Teare - Casa de Velázquez - Vidéo
Baptiste Rossi - Villa Médicis - Littérature
Lauréat 2017 Fondation Jean-Luc Lagardère
Louise Sartor - Villa Médicis - Arts plastiques
Fanny Taillandier - Villa Médicis - Littérature
Sébastien Thiéry - Villa Médicis - Littérature
Mikel Urquiza - Villa Médicis - Composition musicale
Guillaume Valenti - Casa de Velázquez - Peinture
Jeanne Vicerial - Villa Médicis - Design textile / mode
Keke Vilabelda - Casa de Velázquez - Arts plastiques
Artiste boursier de l’Ayuntamiento de Valencia
Sara Vitacca - Villa Médicis - Histoire de l’art
Justin Weiler - Casa de Velázquez - Peinture
Alexandre Westphal - Villa Médicis - Auteur de documentaire
Lauréat 2012 Fondation Jean-Luc Lagardère
Katarzyna Wiesiolek - Casa de Velázquez - Dessin
« L’édition 2020 du festival des résidences artistiques ¡Viva Villa! est placée cette année à hauteur d’homme, sous l’égide de l’humain et de l’animal, de l’individu et des foules anonymes, de l’espèce et du biographique, des flux migratoires et de l’intime…
Inspiré entre autres par le roman de Pierre Michon, huit biographies de ruraux sortis de l’anonymat, le festival aura pour titre Les vies minuscules, autorisant plusieurs focales et différentes approches. L’image de vies minuscules semble bien pouvoir désigner les préoccupations actuelles autour de l’homme social, culturel et anthropologique, le monde qu’il s’est constitué, fait d’objets dérisoires, de paysages construits, modelés, de corps fabriqués, de mouvements auxquels il est soumis par l’histoire, sa fragilité voire son insignifiance face à la nature, aux forces géopolitiques, aux épidémies…
À travers les notions de figure, de personne, se posent les questions de représentation, du réel, des réalismes, du politique à travers les formes du portrait, du travestissement ou du carnaval, du documentaire ou de la fiction, de la polyphonie ou du monologue. Autour de l’idée de vies minuscules, s’agrègent une série de thèmes: le quotidien, l’anthropologie, figures, destins, multitudes, foules, anonymat, microcosmes, recréation, réseaux, cartographie, animaux, unicité, individus, document, archives, ville, objets, solitude, le corps, anatomie, artifice, prothèse, androïde, couture, collage, montage, fragments, migrations, nomadisme, histoires, TV réalité, affects, ami imaginaire, filiation…
Le genre littéraire de «Vie» –depuis Suétone ou Vasari– est hagiographique. Pierre Michon, à l’instar de Pierre Sansot dans Les Gens de peu, de Michel Foucault dans L’histoire de la folie à l’âge classique ou de Beckett, choisit un rapport horizontal, frontal. Nous nous déplacerons autour de cet horizon, depuis un surplomb du regard qui introduit la profondeur historique, la cartographie analytique de flux migratoires, la multitude grouillante de personnages comme sortis d’un tableau de Jérôme Bosch, ou une position frontale, celle d’un réalisme franc comme l’écriture documentaire d’un Jonas Mekas, la stylisation formelle d’un Michael Snow ou le mouvement des objets par Fischli&Weiss ou leur présence dans le roman Mr Palomar d’Italo Calvino – ou encore une vision rapprochée, intime et subjective, comme les travestissements de Cindy Sherman ou Les Espèces d’espace de Pérec. Toutes ces références sont celles des artistes en résidence.
Préparé en pleine pandémie, le festival adossé à cette thématique réaliste et humaniste a pris une tonalité plus aigüe, plus sensible. Les artistes et résidents, au sein de leurs ateliers, confinés, ont parfois infléchi leurs travaux, réagi à la situation exceptionnelle, à l’inquiétante étrangeté de ce temps suspendu par des oeuvres, des journaux de confinement, des recherches historiques sur d’autres épisodes d’épidémie – la peste, le choléra…
C’est un festival marqué, modelé par cette période éprouvante, où le doute, la suspension, la réserve et la réflexion sont sous-jacents, souvent exprimés. »
— Cécile Debray
Assistée d’Assia Quesnel
* Pierre Michon, Vies Minuscules © Editions Gallimard