L'héritage surréaliste dans la mode

Nouvelle présentation thématique des Collections, en prolongation de l'exposition Man Ray et la mode

Le Château Borély s’amuse avec la grammaire surréaliste et prolonge le plaisir de l’exposition Man Ray et la Mode, présentée, à la suite de Marseille, au musée du Luxembourg à Paris, du 9 avril au 26 juillet 2020.

Héritiers d’Elsa Schiaparelli, des créateurs comme Issey Miyake, CastelbajacHermès, ou Jean-Rémy Daumas laissent libre court à l’imaginaire, démontrant, si besoin est, que la mode est plus qu’un art appliqué, un véritable moyen d’expression artistique, de l’art à porter.

    • Corps écorché
      Le corps, son animalité, son étrangeté, est, pour les surréalistes, le laboratoire de ce qu’ils nomment, la «beauté convulsive». Chez les couturiers, il ne deviendra sujet d’inspiration, qu’à partir des années 30. Entier ou morcelé, il s’affichera, dès les années 60/70, dans un contexte de libération sexuelle, dénué désormais de toute symbolique surréaliste, pur prétexte créatif. L’envers ou l’intérieur du corps révélés (squelettes, organes, chair) rappellent la beauté morbide qu’André Breton et les Surréalistes accordaient aux images des écorchés (Robe écorchée Isabelle Ballu, Prêt-à-Porter AH 1998-99).
    • Corps morcelé
      Le motif des lèvres fait partie des sujets de prédilection des couturiers, comme il le fut par exemple chez Man Ray qui, en 1932, fait de la bouche de Lee Miller, un objet central de son tableau « A l’Heure de l’observatoire – les amoureux » (Bernard Perris, robe ventriloque de 1980). D’autres parties du corps, comme l’œil ou la main, reviennent de manière récurrente depuis les années 60 dans l’univers de la mode. Les membres du groupe surréaliste firent de l’œil, un organe ambivalent, entre contemplation et phobie, tandis qu’il apparaît dans la mode comme un talisman plus qu’un symbole (Robe Issey Miyake).
    • Trompe-l’œil
      Tous les arts ont pratiqué le jeu de l’illusion. Le trompe-l’œil s’applique aussi sur les textiles ; Depuis le début du XXe siècle, l’impression au cadre plat offre la possibilité aux couturiers de reproduire des détails précis sur leurs étoffes (Jean-Charles de Castelbajac 1978 / Hermès , 1998). Aujourd’hui, l’impression couleur numérique HD ouvre le champ des possibles quel que soit le support textile (Mary Katrantzou, 2009).

Plus d’informations sur le Château Borély – Musée des Arts décoratifs, de la faïence et de la mode 

Affiche

 

Château Borély - Musée des Arts Décoratifs, de la Faïence et de la Mode de la Ville de Marseille
Mar-dim 9h-18h
Entrée libre
http://culture.marseille.fr/
134 Avenue Clôt Bey
13008 Marseille
04 91 55 33 60