Journée mondiale des réfugiés

Caractériser un exil au féminin c’est dire à quel point les violences directement en lien avec le genre sont systématiques, de la fuite du pays d’origine jusqu’à l’arrivée dans un pays en déni d’accueil.

Sans protection, isolées, ces femmes, parfois avec enfant, sont exposées à la traite et à l’exploitation sexuelle. Dans un article récent les sociologues Jane Freedmann et Nina Saharaoui, soulignent combien « les frontières sont particulièrement meurtrières pour les femmes et « les implications nécropolitiques de la répression des migrations sont genrées ». Elles constatent par ailleurs que plus grande est la précarité administrative et sociale plus le risque de violence de genre est important : « l’insécurité administrative et l’insécurité résidentielle sont des facteurs directs de violences sexuelles et de risque accru d’infection au VIH ».

Cette Journée s’attache à documenter la condition de ces femmes exploitées au nom d’une discrimination de genre. Mais surtout elle vient souligner comment des femmes exilées d’hier et d’aujourd’hui, dépassant leur expérience, l’ont transformée pour la transmettre sous de multiples formes.

Elles sont artiste, auteure, chercheur, journaliste, travailleur social… Elles sont déterminées, engagées chacune à leur manière, elles viennent par leur témoignage, leur pratique, leur réflexion et leur créativité nous dire que rien n’est inéluctable mais qu’il reste beaucoup à penser et à construire envers et contre tout.

Cette année une dizaine de stands permettent d’aller à la rencontre de structures qui œuvrent dans le champ de l’exil.

Conférence, débats et témoignages

13h30 – Ouverture | Teresa MAFFEIS avec Aurélie SELVI, autrices de « Les Sentinelles Chroniques de la fraternité » (Éd. Max Milo).
14h – Grace INEGBEZE, association Truth et Odile DUTREY pour son livre « Vivantes, des femmes migrantes racontent ».
14h45 – Table-ronde avec Basela ABOU HAMED (réalisatrice) et Romane FRACHON (journaliste).
15h15 – Place au regard et à la parole poétique par Les Instants vidéo numériques et poétiques.
16h15 – Carole ZALBERG, écrivaine et Anne GOROUBEN, dessinatrice pour leur livre « Des Routes ».
17h – Table ronde avec l’association Autres Regards, le Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles (CIDFF), la Maison des Femmes et le Planning familial.
17h45 – Nina SAHRAOUI, sociologue
18h30 – Repas partagé gratuit et plateau musical Africa Fête

Les débats sont en traduction simultanée : anglais pidgin, arabe, pachto, soussou et ukrainien

Et tout au long de l’après-midi…

– DANS LA COUR JOBIN

• Stand des collectifs et associations
• Animation de jeux par Terre Ludique, les Petits Débrouillards et Culture du Cœur
• Animations artistiques et créatives pour enfants avec Tooza
• Ateliers tresses
• Contes par le Gam’s

– AU LABOBOX DE L’A.M.I : programmation art vidéo (44’) des Instants vidéo numériques et poétiques de 15h45 à 16h30

• Another. A story of self exile (5’48 – 2017) / Letta Shtohryn (Ukraine / Malte)
• Racine (9’37 – 2009) / Shu-Jung Chao (Taïwan/France)
• Tangle (7’35 – 2019) / Malihe Gholamzade (Iran)
• Filakia Apo Tifilaki (12’ – 2018) / Juliette Courrillaud (France)
• Partenza (9’22 – 2016) / Renata Poljak (Croatie)

– DÉDICACE À LA LIBRAIRIE LA SALLE DES MACHINES :

• Odile DUTREY, « Vivantes, des femmes migrantes racontent » (Éd. L’Harmattan).
• Carole ZALBERG et Anne GOROUBEN, « Des Routes » (Éd. Du Chemin de Fer).
• Giovanni PRIVITERA et Safi MOHAMMAD, « Exil ordinaire d’un jeune afghan » (Éd. Ateliers Henry Dougier).

18h30 à 21h15 • Soirée programmée par Africa Fête

Repas partagé gratuit et plateau musical avec Nadia Ammour (chants kabyles, chenouis et touaregs), Vagabondaz Dann’Kabaré (maloya) et DJ WIZZYM (musiques noires et afrodescendantes)