Ori Huchi Kozia et Loick Ngoukou (les Ateliers Sahm)

Rencontre avec le cinéaste Ori Huchi Kozia, puis avec le danseur Loick Ngoukou. Dans le cadre des Mercredis de Montévidéo

Le cinéaste Ori Huchi Kozia, présentera le teaser de son prochain long-métrage Kundu, ainsi que quatre de ses projets déjà sortis : Moudoumango (2016), Éphémère (2012), Epicura (2014) et Trauma (2012). Retrouvez en deuxième partie, le danseur Loick Ngoukou avec Kid Dynamite.

Ori Huchi Kozia est un jeune auteur et réalisateur indépendant de Brazzaville, au Congo, qui fait partie d'une nouvelle génération de cinéastes africains contemporains.

"Je vis et travaille au Congo. Ma démarche relie plusieurs médias : la performance, l'art vidéo et le cinéma expérimental. Je crée des personnages surréalistes, soit en les mettant en scène dans le film, soit en les confrontant au monde réel dans des lieux publics ou des espaces théâtraux, costumés et maquillés avec des objets trouvés. Mes films réinterrogent le sens des choses, ma relation avec le monde, avec l'art et avec nous tous. L'Arte povera trouve ici le sens de son existence et la mesure de sa justification esthétique, sociale et politique. En commençant par l'art vidéo, l'installation vidéo et la fiction expérimentale, je développe et expérimente une sorte d'esthétique du chaos qui convoque des univers bizarres, surréalistes - parfois sublimes et inattendus, étranges ou visionnaires. J'ai donc commencé à filmer des "choses" avant même de savoir ce qu'était une déclaration du réalisateur ou une liste de plans. Pour la simple raison que, au Congo, il n'y a pas de structure de formation qui accompagne la création. J'ai dû apprendre sur le tas.

J'ai commencé en 2009 comme stagiaire en régie son et lumière à l'Institut Français du Congo. En 2011, j'ai tourné de manière indépendante une fiction expérimentale Bad Apple sur une scène de théâtre vide, où les acteurs mimaient le décor. En 2012, j'ai obtenu une bourse Egide pour une formation de deux mois en documentaire à La Femis à Paris. De retour au Congo, j'ai intégré un atelier d'art contemporain, et j'ai remporté le premier prix en art vidéo avec deux vidéos réalisées avec mon téléphone portable : Trauma et Ephémère (Ephemeral). En 2014, j'ai reçu une bourse pour une résidence d'écriture et de recherche de 4 mois en France, à la Cité Internationale de Arts de Paris. Puis, je suis allé à Rotterdam en 2015 avec Epicura, un film sans presque aucun dialogue, FILTRÉ ou RAFINÉ, avec une liste de plans entre le film expérimental, la vidéo d'art et l'essai cinématographique. Sélectionné pour le festival international du film de Rotterdam."



Loïck Ngoukou est né en 1992 à Brazzaville. Après avoir suivi des formations dispensées par Frank Bakekolo, Florent Mahoukou, Byb Chanel ou encore Amara Tabor, Loïck intègre la compagnie Bô Zu di Katiopa de Boris Ganga Boue-toumessa en 2009. Avec ce dernier, il s’envole au Mali en 2010 pour interpréter Port du casque obligatoire lors de l’Afrique Danse. En 2011, il crée et interprète la pièce Ni ceci, ni cela, présentée à l’Institut Français de Brazzaville. Avec la chorégraphe Fanny Roselyne Mabondzo Ngamba, il était en Afrique du Sud pour participer à la 9è édition de la Biennale Danse Afrique Danse en 2012, avec la pièce Hier d'Aujourd'hui. Loïck est passionné par le goût et le besoin d'exprimer ses non-dits, ce qu'il peut voir différemment du tracé des normes humaines.
"La vie est pour moi comme un désert et la danse un oasis. Alors je me réjouis du moment où je peux danser"

Montévidéo
Le mardi 13 juillet 2021 à 20h30
Prix NC.
Rens. 04 91 37 97 35
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