Lucie Taïeb

Depuis son premier recueil de poésie, paru aux Inaperçus en 2013, Lucie Taïeb, écrivaine et traductrice, poursuit sa recherche d’une écriture de la justesse, centrée sur l’unité du poème ou du fragment, souvent polyphonique, à travers des genres variés (essai, roman, poésie) et par l’expérimentation, au sein de ces genres, de formes singulières, en possible dialogue avec des artistes d’autres disciplines.
Son dernier roman, Les échappées (Éditions de l’Ogre, 2019), s’est vu décerner le prix Wepler. 

« J'aimerais saisir l'occasion qui m'est donnée d'une traversée de mon travail pour revenir sur des lignes de tension que j'essaie de maintenir vives : entre une pulsion de disparition ou d'effacement et un mouvement d'affirmation et de vie, entre la tentative de formuler un souci du politique et le refus de toute écriture manifestement militante, entre un usage référentiel, littéral, des images et le tissage de résonances avec des oeuvres qui me sont chères. J'aimerais aussi tenter de montrer comment à travers les différents genres que j'explore, et de livre en livre, j'aspire toujours à faire ce que je ne sais pas faire, tout en poursuivant des préoccupation récurrentes. Mon écriture est contradictoire, cherchant à la fois la lutte et l'apaisement, la clarté d'une langue simple et la rupture ou l'éclatement. La traversée du 25 janvier me permettra de déployer, dans l'écoute du public, ces contradictions, et de suivre ces lignes de tension. »