Ghost + Still Life

Soirée en deux parties en hommage au temps et à Marius Petipa par le Ballet Preljocaj (1h15). Chorégraphies : Angelin Preljocaj. Musique : Alva Noto et Ryuichi Sakamoto. Dès 12 ans

De la peinture à la chorégraphie : chez Angelin Preljocaj, les Vanités sont sensuelles ! Une soirée en deux parties, en hommage au temps et à Marius Petipa.

À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Marius Petipa, Angelin Preljocaj imagine Ghost en hommage au grand chorégraphe de ballet et met sur pointes les danseuses de sa compagnie. Dans cette pièce courte pour cinq danseurs, il se projette dans l’imaginaire de Petipa au moment où lui vint l’idée de son célèbre Lac des cygnes. Il s’amuse à créer des allers-retours entre notre époque et le passé de la Russie impériale, mêlant la musique de Tchaïkovski à des arrangements plus modernes. Son étonnante partition chorégraphique oscille elle aussi entre technique classique et écriture contemporaine. À l’image de ces tutus blancs et soutien-gorges rouges qui donnent aux quatre danseuses une allure si singulière.

Still Life, ample pièce pour six danseurs, s’inspire du genre pictural des Vanités. Il est question de la vie, de la mort, de la destinée humaine, de ces « Natures Mortes » que les anglophones nomment Still Life. Face aux objets empruntés à ce genre pictural né au XVIIème siècle – crânes, sabliers, globes –, les danseurs du Ballet Preljocaj jouent de toute leur vitalité et leur précision pour évoquer à la fois la fatalité du temps et la résistance éternelle de la vie. Angelin Preljocaj signe une partition ciselée, tout en clairs-obscurs, ralentis et accélérations, portée par la vibrante musique électronique du duo Alva Noto et Ryuichi Sakamoto. C’est sombrement beau, extrêmement sensuel, éminemment suggestif.

"Dans le domaine de la peinture, les natures mortes (Still Life en anglais) représentent parfois une allégorie de la mort, du temps et de la vacuité des passions. A partir du XVIIe siècle, la notion de finitude et l’aspect dérisoire de la vie constituent un genre à part entière : « les Vanités ».
Les objets représentés sur les toiles symbolisent dès lors des activités humaines avec des éléments évoquant le temps qui passe : la fragilité, la destruction, la guerre et le triomphe de la mort. Ces mêmes problématiques sont en jeu dans cette création. Les corps des danseurs laissent sourdre une écriture chorégraphique spécifique, une réflexion sur ce que nous disent aujourd’hui ces symboles ancestraux."
 
Angelin Preljocaj 

Théâtre Armand
Le mardi 11 février 2020 à 20h30
18/30 €
http://www.salondeprovence.fr/index.php/theatre-armand/
67 Boulevard Nostradamus
13300 Salon-de-Provence
04 90 56 00 82