Bann a Pye
Dans cette grande fête, ils s’emparent du bitume et entraînent la foule dans la folie de la transe collective au son du rara et des chants sacrés du vaudou haïtien.
Le premier épisode de ce projet se déroule à Cucuron en clôture du festival. Il devient le point de départ d’une itinérance qui va ensuite se poursuivre à Cadenet, le 05 mai, pour leur Salon des artistes, puis à Beaumont-de-Pertuis pour les 15 ans du festival Les Sons du Lub’.
Rara Woulib
Le projet débute en 2007 entre Port-au-Prince et Marseille, autour d’un collectif de musiciens explorant le rara haïtien, une transe musicale déambulatoire. En 2009, Rara Woulib investit les rues de Marseille, rejoint entretemps par des musiciens, des comédiens, des artificiers, plasticiens… C’est un véritable ovni théâtral qui se dévoile dans la cité phocéenne.
L’ambition de Rara Woulib est de réimplanter des formes artistiques rituelles, traditionnelles, dans le quotidien, des gens, dans l’espace public, en les enrichissant d’une approche théâtrale poétique. Un ensemble de percussions et d’instruments à vents accompagne les danses et les chants, résultant en une fascinante et étourdissante spatialisation sonore.
L’idée est la suivante : bousculer le public, le sortir de sa zone de confort, l’intégrer à une performance à la fois incroyable et imprévisible. Car l’imprévisible et la fragilité des équilibres sont au coeur du projet de Rara Woulib.
Article paru le mardi 16 avril 2019 dans Ventilo n° 427
Le Grand Ménage de Printemps > du 18 au 21 à Vaugines et Cucuron (Luberon)
Ouvrez grand vos fenêtres et vos yeux, faites entrer l’air, inspirez profondément, sentez le pollen qui vous chatouille les narines et la joie et la bonne humeur remplir vos poumons. C’est une grande et belle fête qui s’ouvre pour quelques jours dans le Luberon, et qui va vous inspirer pour toute la saison. Le Grand Ménage de Printemps, c’est un rendez-vous qui rassemble des artistes, des collectifs, des compagnies, des spectacles et des concerts dans les espaces publics de deux communes ; Vaugines et Cucuron. Le thème de cette cinquième édition, c’est le groupe, le collectif. Avec des résidents issus de la FAI-AR, formation d’art en espace public, l’équipe du festival a choisi d’inviter des groupes, conteurs.ses , danseurs.ses, chateurs.ses, acrobates, à investir les rues, les façades, les terrains de sport, l’étang... Ils vous convient à des représentations émouvantes sur la maladie (En Apnée), à écouter à la manière de Perec à l’aide d’un micro les mouvements de la rue (P/REC), à penser le statut des ogres dans notre société (Croc), à sortir ses jouets des vieilles malles pour un spectacle musical (La Töy-Party), ou à suivre — même à distance depuis la chaine PIC TV — la descente d’un homme venu d’en haut (La Dictature du Haut). Clôture en transe avec la danse collective de Rara Woulib (Bann a Pye / Deblozay). Cerise sur le gâteau, presque tous les spectacles sont gratuits !MAD