Pièce pour Fil Instable, musique viscérale, technicien engagé, funambule secouée.
Une funambule évolue sur un fil à grande hauteur mais le fil est instable.
Une musicienne, qui peut être un musicien, ne peut pas tomber.
Chacun résiste à sa façon dans une lutte absurde comme cri de liberté.
Ce sont deux amies de longue date, Virginie Fremaux et Johanne Humblet qui sont à l’initiative de la création de la compagnie Les filles du renard pâle. Elles se sont rencontrées lors de leur formation professionnelle à l’Académie Fratellini.
Virginie Fremaux s’est axée sur le graphisme. Elle est la créatrice graphique de la compagnie.
Les projets artistiques des filles du renard pâle sont portés par Johanne Humblet qui réalise différentes formes de Performances Funambules. Toutes les rencontres et expériences diverses sur le fil ont donné envie à Johanne Humblet d’aller plus loin dans ses recherches. Son travail et sa démarche artistique, au sein de la compagnie, sont dans le dépassement de soi, chercher les limites et les repousser, le tout dans une volonté tenace de partage artistique, de rencontres et d’échanges.
https://www.journalventilo.fr/linterview-johanne-humblet/
Et l'article sur Le Train Bleu : https://www.journalventilo.fr/le-train-bleu-6/
Distribution
Création collective sous la direction artistique de Johanne Humblet
Collaboration à la mise en scène : Yann Ecauvre
Collaboration artistique : Maxime Bourdon
Création musicale : Deadwood
Funambule : Johanne Humblet
Chanteuse.eur : Violette Legrand / Johann Candoré / Djeyla Roz
Régie son : Jérémy Manche / Mathieu Ryo / Léa Lachat / Johan Caballé
Régie plateau, régie générale, construction : Steve Duprez
Création lumière : David Baudenon, Clément Bonnin
Costumes : Solenne Capmas
Chausson de fil : Maison Clairvoy
Construction Fil Instable : Sud Side
Réalisation teaser : Thomas Bailly
Graphisme, illustration : Virginie Fremaux
Administration, production : Bérénice Riollet
Logistique de tournée : Romane Vanderstichele
Détail du parcours 1:
Au départ de Martigues et Port-de-Bouc
Départ en bus : Martigues 18h30 >> Port-de-Bouc 18h45 >> Arrivée : Istres 19h15 >> Buffet dinatoire >> Résiste >> Retour en bus à 22h
LES GRANDES CARRIOLES
Cirque et gastronomie – 19h30 – Durée : 2h
Esplanade Charles de Gaulle, Istres
Ambulantes et spectaculaires, les Grandes Carrioles conduites par un duo chef artiste font halte au Train Bleu à Istres.
Une restauration sur le pouce, des cuissons à la vapeur, à la plancha, bouillon ou cru, les Carrioles proposent une version street food des produits et des saveurs de Méditerranée.
Détail du parcours 1 :
Au départ de Marseille muni de votre ticket de TER
Départ en train : Saint-Charles 17h46 >> Arrivée : Istres 19h02 >> Buffet dinatoire >> Résiste >> Retour en bus à 22h.
« J’ai un besoin de faire porter ma voix, de crier mon corps, d’hurler mes larmes et de tendre vers l’amour ! »Toi qui mises davantage sur l’alchimie de la rencontre que sur la performance, comment vis-tu ces traversées en tous points en solo ? Je n’ai fait qu’une seule grande traversée sans public. C’était pour le nouvel an à Bruxelles. Nous avons filmé, enregistré la traversée. Je l’ai pris comme un projet à part entière, un projet spécifique. Mais je désire surtout retrouver le public ! J’ai besoin de ces échanges, de ce partage, ces instants magiques qui n’existent que si on est là pour les vivre. Le public fait partie du spectacle, il rebondit à ce qu’il voit, à ce qu’il vit, et nous, nous le ressentons, nous jouons avec cette alchimie qui prend, ou pas ! J’ai besoin de ça ! J’ai besoin de ces moments pour évoluer, pour me sentir vivre pour avancer… [caption id="attachment_34020" align="alignleft" width="485"] © More to Show[/caption] Cette traversée faite à Bruxelles, près de l’Atomium le 31 décembre, en collaboration avec More To Show et la ville de Bruxelles, a été retransmise en direct live sur les réseaux sociaux. Comment fait-on du spectacle vivant connecté ? Comme je l’ai dit, c’était un projet unique et spécifique pour un événement. Ma traversée a marqué le passage de 2020 à 2021, hautement symbolique ! Nous l’avons enregistrée pour la diffuser car la ville ne voulait pas qu’il y ait de rassemblement de gens. Tu remplaçais le traditionnel feu d’artifice de la ville ; ta discipline devient-elle Covid compatible ? Dans ce cadre, toute discipline est « Covid compatible ». Mais je n’ai pas envie de réfléchir en ce sens. J’espère surtout qu’on puisse reprendre une vie sociale et d’échange le plus rapidement possible ! C’est ça, la source, la ressource essentielle à la vie ! Tu aimes les chalenges (vivre 24h sur le fil…) et diversifier ta pratique en t’associant à d’autres artistes. Cette période de fermeture des lieux de culture est-elle pour toi une souffrance ou un autre challenge à relever ? Et qu’imagines-tu pour le vivre au mieux ? Je souffre de toutes ces annulations, de toutes ces restrictions, de toute cette incompréhension face à certaines décisions ! Il va falloir se réapproprier la rue, l’espace public. Je ne vais pas pouvoir passer une deuxième année à ne pas pouvoir jouer ! Nous avons besoin de jouer et le public est en manque et en attente aussi ! Alors oui, s’il le faut, nous trouverons des moyens pour pouvoir continuer de s’exprimer et de partager. Je ne lâche rien, je continue de créer, d’avancer et nous nous retrouverons tout bientôt, j’y travaille… Dans d’autres formes, oui ! Je ne peux/veux pas m’arrêter ! Une des tables rondes pros de la BIAC a pour thème : « Écriture au féminin au cirque : Le féminin a-t-il une écriture propre ? ». Cette question t’inspire-t-elle ou t’agace-t-elle ? Qu’y apporterais-tu comme réponse ou témoignage ? Je suis femme. Je suis féminine. J’écris mes spectacles. Je pense mes performances. Je suis moi, avec mon énergie, mon engagement. J’écris avec ce que je suis, c’est un tout ! Résiste est un cri, une ode à la liberté. Où te sens-tu encore libre en ce moment ? J’ai mal à ma liberté en ce moment, très mal ! Mais on ne me la prendra jamais totalement ! Je tente les évasions… J’ai un besoin de faire porter ma voix, de crier mon corps, d’hurler mes larmes et de tendre vers l’amour !
Propos recueillis par Marie Anezin