Bassidji (V.O.)
Documentaire de Mehan Tamadon (France/Suisse - 2009 - 1h54). Projection suivie d’un échange avec le réalisateur et d’un apéro, à l’occasion de l’ouverture du festival
Dans un désert, sur une colline, des hommes, des femmes et des enfants déambulent dans un vaste « musée » en plein air dressé à la mémoire des martyrs de la guerre Iran-Irak. c’est le nouvel an iranien, nous sommes près de la frontière irakienne.
« Durant près de trois ans, j’ai choisi de pénétrer au cœur du monde des défenseurs les plus extrêmes de la République Islamique d’Iran (les Bassidjis), afin de mieux comprendre les paradigmes qui les animent. Nous venons du même pays et pourtant, tout nous oppose. Un dialogue se noue pourtant. Jusqu’où nos convictions respectives sont-elles prêtes à s’assouplir pour comprendre qui est l’autre ? » Mehran Tamadon
Cinéma Le Gyptis
Le mardi 26 février 2019 à 20h
5/6 €
www.festival-lapremierefois.org
136 rue Loubon
13003 Marseille
04 95 04 96 25
Le mardi 26 février 2019 à 20h
5/6 €
www.festival-lapremierefois.org
136 rue Loubon
13003 Marseille
04 95 04 96 25
Article paru le mercredi 20 fvrier 2019 dans Ventilo n° 423
Festival La Première Fois
Naissance d’une passion
Au sein de divers lieux de diffusion de la cité phocéenne, la dixième édition de la manifestation La Première Fois, orchestrée par Les Films du Gabian, propose une belle programmation consacrée aux premiers films documentaires de création.
L’explosion du documentaire de création a sans conteste, depuis de nombreuses années, bouleversé le paysage de l’exploitation hexagonale cinématographique : ces derniers représentent plus de 15 % des films français sortis en salles, un record toujours croissant. Un constat qui dissimule cependant une réelle précarité du genre, avec un pourcentage d’investissement nettement moins proportionnel au développement du documentaire et une présence, sur les écrans, souvent difficile pour bon nombre d’entre eux. Mais la tendance est bien réelle : ces films projettent la juste représentation d’un monde en mouvement contrairement aux petits écrans — télévision et internet —, et les séances, souvent accompagnées des cinéastes ou intervenants, sont l’occasion d’une réflexion collective des plus vitales. Tous les festivals accordent aujourd’hui une place de choix aux documentaires de création, et l’on ne compte plus les manifestations qui leur sont consacrées. Alors que s’ouvrira le mois prochain, à Paris, la quarante et unième édition de Cinéma du Réel, l’un des rendez-vous incontournables du genre, l’équipe des Films du Gabian déroule à Marseille la programmation de la dixième édition de son événement annuel consacré aux premières œuvres documentaires, La Première Fois. Du Videodrome 2 au Gyptis en passant par la Baleine, l’Alcazar et la Brasserie Communale, une quinzaine de premiers films documentaires offriront la découverte de gestes cinématographiques novateurs et déjà aiguisés. À commencer par la rencontre avec l’invité d’honneur de cette nouvelle édition, le cinéaste iranien Mehran Tamadon, dont le film Iranien avait été fort remarqué lors de sa sortie en 2014. Opus qui sera de nouveau projeté à la Baleine, précédé de Bassidji en soirée d’ouverture, et d’une master class qui s’annonce d’ores et déjà passionnante. Au sein de cette programmation, nous retrouvons une poignée d’œuvres qui nous avaient enthousiasmés sans réserve lors de leur sortie en salles : Avant l’aurore de Nathan Nicholovitch, Je suis le peuple d’Anna Roussillon, ou l’incontournable Close up d’Abbas Kiarostami. Mais c’est non sans plaisir que le spectateur curieux aura à loisir l’occasion de découvrir La Bonne Éducation de Yu Gu, De Chatila nous partirons d’Antoine Laurent, Borhom Hakini de Brahim Waabach ou Les Proies de Marine de Contes. Sans oublier carte blanche, ateliers, caravane d’écoute, rediffusions et apéros, qui scanderont cette dixième édition finement ciselée, conviviale et exigeante.Emmanuel Vigne