Carte blanche à Habiba Djahnine

Présentation de deux moyens métrages réalisés dans le cadre de l'atelier de création du film documentaire de Timimoun : Felfel Lahmar de Saadia Gacem (en présence de la réalisatrice) et E'sitar (Le Rideau) de Kahina Zina. Projection suivie d'une table ronde avec Ouahiba Hamouda (docteure es lettres) et Ouanassa Siari-Rengour (historienne)

Felfel lLhmar / لحمر فلفل / 30’ / de Gacem Saadia
Être une femme prise entre ces deux Codes : le Code de la famille (Qanun El Oussra) et
le Code de ma famille. Deux codes qui se nourrissent l’un l’autre. Des interdits, des injonctions,
des règles de bonnes conduites destinés aux femmes dictées par des hommes de loi, de la famille et
de la société. Et les femmes dans tout cela ?

E’sitar / الستار / 26’ / de Kahina Zina
Kahina comprend dès l’enfance qu’elle est une condition, cependant elle en ignore les
raisons. Elle nous raconte un chemin de vie, une quête jonchée de questionnements et de
ressentiments. Peur, colère, usure, espoir, sagesse… Elle doute, cherchant des réponses à travers ses
histoires, ses souvenirs et ceux de sa sœur Mouna, de son amie Yasmine ; dans d’autres récits, dans
d’autres lieux. Pouvoir vivre en paix en tant que femme dans un monde où les hommes lui ont
appris sa condition.

Cinéma Les Lumières
Le samedi 5 octobre 2019 à 14h30
4/6 €
www.cinemaleslumieres.fr/
Arcades des Citeaux
13127 Vitrolles
04 42 77 90 77

Article paru le mercredi 2 octobre 2019 dans Ventilo n° 434

Femme d’Algérie au Cinéma Les Lumières

Regards de femmes

 

L’équipe des Amis des Lumières, qui participe à animer la salle éponyme vitrollaise, propose un événement particulièrement passionnant, Femme d’Algérie, consacré aux combats des femmes en Algérie à travers projections, conférences, concert ou théâtre.

  Œuvrant dans un contexte en tous points difficile, l’équipe du cinéma les Lumières à Vitrolles parvient à tenir à flot ses trois salles pourtant historiquement majeures au sein de l’exploitation bucco rhodanienne. En témoigne la manifestation Femme d’Algérie, dont la programmation, particulièrement passionnante, mettra à l’honneur — et la démarche est assez rare pour être surlignée — Algérie et féminisme, à travers projections, conférences, concert, théâtre et autres signatures littéraires. À commencer par l’avant-première de l’un des opus les plus attendus de l’année, le magnifique Papicha, de Mounia Meddour, ode à la jeunesse algérienne des années 90. Les festivités entreront dans le vif du sujet dès le vendredi 4 octobre, avec la séance de Jusqu’à la fin des temps de Yasmine Chouikh, qu’accompagnera sa sœur Karima Chouikh, par ailleurs productrice. Une séance qui sera suivie d’un concert du group Tifin’Art Music. Suivront la carte blanche à Habiba Djahnine, et les projections de Felfel Lahmar et E’Sitar, la conférence avec Ouahiba Hamouda et la séance du film Lettre à ma sœur d’Habiba Djahnine. Trois opus de haut vol viendront clore, le dimanche 6 octobre, la manifestation : le merveilleux Voyage de Nadia de Carmen Garcia et Nadia Zouaoui, l’opus Résistantes en présence de la réalisatrice Fatima Sissani — qui soulève le passionnant sujet du rôle des femmes dans les combats du FLN — et Les Bienheureux, accompagné par la cinéaste Sofia Djama.  

Emmanuel Vigne

 

Femme d’Algérie : du 4 au 6/10 au Cinéma Les Lumières (Vitrolles).

Rens. : 04 42 77 90 77 / www.cinemaleslumieres.fr

Le programme complet du festival Femme d’Algérie ici