Cosplay pour le Hero Festival

Le Hero Festival #4

En attendant Goldo

 

Pour sa quatrième édition, le Hero Festival reprend ses aises au Parc Chanot afin de célébrer avec entrain la culture populaire et les héros du XXIe siècle, via un panel d’activités et d’invités sans cesse renouvelés pour entretenir la flamme. Geek is the new chic.

 

Avant toute chose, il convient de rappeler que le Hero Festival est une manifestation annuelle dans l’esprit des conventions fleurissant dans le monde entier, dans le sillage du succès initié par le Comic-Con de San Diego dès les années 70 ; à savoir un regroupement de professionnels et d’amateurs enthousiastes autour d’une passion commune. En l’occurrence les héros, qu’ils soient issus des mythes anciens ou modernes, répartis en deux halls et au sein de trois univers (Europe, États-Unis et Asie, pour schématiser), quand les extérieurs laissent la part belle au Moyen-Âge. La culture populaire que les demi-dieux et idoles ont nourrie est représentée sous toutes ses formes : écriture, dessin, jeu, comédie, cosplay, musique…

Dès son lancement en 2014 par trois personnes motivées s’appuyant sur un réseau établi, l’événement a su immédiatement trouver son public. Cet engouement s’explique en partie par le fait qu’il se démarque de ses concurrents de même envergure par son approche : quand les autres sont souvent des foires, non pas à la saucisse mais aux produits dérivés, la direction marseillaise a pour sa part opté pour l’appellation de festival. Un terme que l’étymologie relie à la fête et qui affiche ouvertement une intention de divertir, renforcée par l’adoption d’un modèle économique qui ne place pas les transactions en levier financier principal. Ce choix se ressent positivement en déambulant dans les allées du Parc Chanot : ses bas instincts de consommation moins sollicités qu’à l’habitude par des étals, le visiteur s’arrête aisément devant un artiste au travail, en dédicace ou en conférence, n’hésite pas à flâner devant une exposition ou une animation. Profitant sereinement de la pluralité et de la richesse du contenu, il se sent alors plus libre de dépenser ses deniers à sa guise. Au final, tout le monde y trouve son compte ; en attestent les retours majoritairement positifs émanant du public comme des professionnels.

Cette formule vertueuse a désormais tendance à s’exporter, un Hero Festival s’étant tenu à Grenoble en 2017, quand d’autres communes devraient l’adopter dès l’année prochaine, l’organisation ayant à cœur de décliner le concept en s’appuyant sur le tissu associatif et culturel local de chaque ville hôte. En attendant, les nouveautés annoncées pour cette quatrième édition phocéenne se révèlent engageantes, que ce soit le labyrinthe qu’on nous promet plus grand, sinueux et terrifiant que celui qui fut installé dans la Foire internationale de Marseille, l’inclusion (timide pour l’heure) de l’e-sport, la mise en place d’une thématique Harry Potter dans un espace confortable, un concert de l’éternel Bernard Minet ou encore la présence d’un Tardis (le moyen de locomotion cher au Doctor Who). Nous jugerons sur pièces avec plaisir, tant nos trois premiers rendez-vous furent concluants.

 

Sébastien Valencia

 

Hero Festival : les 11 & 12/11 au Parc Chanot (Rond Point du Prado, 8e).
Rens. : www.herofestival.fr