Crédit : Grégoire Edouard

Grand Ensemble > les 7 & 8/10 au 15-23 rue Léon Paulet (8e)

À l’origine du projet : Pierre Sauvageot, « compositeur pour l’espace public », dont le travail s’attache à renouveler les formes d’écoute en investissant des lieux qui serait a priori dénués de tout intérêt sonore. La ville d’abord, cet espace urbain qu’il entrevoit comme un opéra de tous les jours, semble le terrain de prédilection de notre homme. Mais ville ou campagne, l’essentiel est ici de bousculer les codes du concert et de ce qui devrait, ou pas, faire musique. Détourner les sons d’une gare et proposer aux passagers de s’y immerger autrement en enfilant un casque, faire du vent le chef d’un orchestre soumis aux aléas de la nature… « Aujourd’hui, la musique est partout, il n’y a pas un espace sans musique. Donc là, on repart à zéro, avec des choses qui se choquent, qui vibrent. » Pour sa nouvelle création, Pierre Sauvageot a composé un « dialogue entre un immeuble et un orchestre symphonique ». Les musiciens investissent des balcons ici et là pour y dérouler une création dans laquelle les sons de bébés qui pleurent croisent des instrumentistes virtuoses, les bruits de pas forment une structure rythmique étrange et les sons d’une télévision se transforment en motifs mystérieux… « Le décor est planté, les deux protagonistes sont présents, l’immeuble avec ses habitants et ses rumeurs du quotidien, l’orchestre avec ses codes et son histoire. La partition les unit. »

PM

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