Le Festival du Livre de la Canebière

Annulation du Festival du Livre de la Canebière

Une page se tourne

C’est la fin d’un festival qui existait déjà depuis huit ans. Un projet porté, soutenu, choyé par Cécile Silvestri de l’association Couleurs Cactus, et par des dizaines de bénévoles.

 

« Ce que j’en retiens malgré tout, ce sont de belles rencontres, et des moments privilégiés. » En 2010, Cécile Silvestri reprend les Bouquinades, qui devient le Festival du Livre de la Canebière. La rencontre voulait redynamiser le quartier, mais aussi partager et transmettre autour de tous les arts littéraires : textes, illustrations, photographies… Un lieu « où la littérature et les arts puissent éclater dans tous leurs états. » Et la programmation, au fil des années, a su toucher tous les citoyens. «  Il était important de le faire sur l’espace public, car cela correspond pour nous à l’idée d’éducation populaire. » L’idée, aussi, d’un festival éminemment marseillais, autour de l’échange et de la convivialité.
Pourtant, tout n’a pas été simple. Après des premières années réussies, le festival fatigue. Les bénévoles et les participants sont lassés de devoir tout gérer seuls, faire « de la manutentiontravailler dans le stress… » Une « extrême polyvalence » qui épuise et décourage. Chaque édition est de plus en plus difficile à assurer. Le coup de grâce est tombé cette année : le Conseil Départemental n’a pas accordé de subventions au festival. C’en est trop pour Cécile Silvestri. « On était au bord de l’épuisement, et on n’en pouvait plus de passer notre temps à convaincre les élus de la nécessité d’un tel événement. » Faute de subventions, de soutien, le festival s’est étiolé avant de s’éteindre.
La décision d’annuler le festival et de couler l’association a été un « choix forcé » pour Cécile Silvestri, qui souhaite maintenant prendre du recul. Aujourd’hui, une chose est sûre pour elle : si un nouveau projet voit le jour, ce ne sera pas sur Marseille.

Léa Soula

 

Rens. : www.couleurs-cactus.com