Django (Italie/Espagne – 1966) de Sergio Corbucci (Wild Side)

La sortie du dernier opus de Tarantino aura au moins permis ceci : la réédition chez Wild Side du grand film de Corbucci, ainsi que sa ressortie en salle. La seule similitude entre les deux films se limite au titre : si le Django de l’Américain est un hommage, et un décodage du genre (comme nombre de ses films), celui de l’Italien se révèle d’une noirceur et d’une audace folles. On a trop longtemps cantonné Sergio Corbucci au rôle de simple ersatz de Leone. Django vient nous rappeler toutes les qualités plastiques du cinéaste, ainsi que son penchant pour une certaine forme de surréalisme. Il existe de nombreuses différences entre les deux réalisateurs, et Corbucci a su forger une œuvre qui doit peu, au final, à son aîné. Outre les déclinaisons farfelues (Le Fils de Django, Viva Django…), il est impressionnant, en revanche, de remarquer à quel point ce film a pu influencer d’autres cinéastes, de Jodorowsky à Takashi Miike.

EV