Cabaret NoNo

Dîner-spectacle par le Théâtre NoNo. Mise en scène : Serge Noyelle. Texte : Marion Coutris. Musique : Marco Quesada

Né du rêve d'une troupe de théâtre de fabriquer un grand cabaret poétique, libre, spectaculaire, comme aux origines du genre, quand la danse, l'écriture et le théâtre venaient à la rencontre des usagers des cafés et autres lieux nocturnes, des bouges.
On boit un verre, on rit, on écoute, on dîne, on s'émerveille.
Le Cabaret NoNo est aussi le récit fantaisiste de cette famille burlesque de saltimbanques et de musiciens, mal assortie, indissociable, tendre et cruelle. Les personnages du Cabaret NoNo sont comme les figures d'une entreprise de spectacle bousculée par les nécessités du jour et les ambitions de la nuit. Il faut faire tourner la baraque. Et c'est ce petit monde qui tourne autour des spectateurs attablés, au dessous d'un grand lustre de 3666 glaçons, racontant le vaste monde, et puis rien.
Carrousel un instant suspendu où même le temps est tordu. Des images qui s'attardent à la tombée de la nuit, quand les convives d'un banquet éclaté lèvent leur verre.
Ça boîte avec grâce, ça pleure, mais avec élégance.
C'est un peu ça : NoNo.
Toile impressionniste d'où se détachent des tableaux spectaculaires, incongrus, musicaux, des rencontres, des flashs, le Cabaret NoNo est construit comme une lanterne magique où se succèdent des visions picturales, ancrées dans un imaginaire bigarré, où se bousculent les mots et la musique, comme une fête noctambule empreinte de rire et de gravité. Qui se perd dans les bulles d'une coupe de champagne.
Alors le patron de ce bazar entame une danse d'adieu pour un cheval absent. Une valse lente. C'est fini.
C'est NoNo.
Si, si.
NoNo.

Avec
Rémy Brès, Estelle Chabretou, Marion Coutris, Isabelle Dauzet, Flavio Franciulli, Caspar Hummel, Jeanne Noyelle, Serge Noyelle, Patrice Pujol, Shad Reis, Noël Vergès...

Musiciens
Patrick Cascino, Pascal Delalée, Didier Lévêque, Marco Quesada, Magali Rubio, Charly Tomas.


Théâtre des Calanques
Du 7 au 15 déc. : jeu 20h - ven, sam 20h30
55/70 € (vin compris). Réservation conseillée au 04 91 75 64 59 ou à reservation@theatre-nono.com
http://www.theatre-nono.com/
35 Traverse de Carthage
Campagne Pastré
13008 Marseille
04 91 75 64 59

Article paru le lundi 2 octobre 2017

C'est arrivé près de chez vous | Le nouveau Théâtre NoNo

Le NoNo Nouveau est arrivé

 

Avec un écrin flambant neuf pour accueillir un public plus nombreux et une école d’acteurs, le petit théâtre de Pastré s’est donné les moyens de ses ambitions et affiche une programmation digne d’un grand cru.

  Exit le chapiteau qui caractérisait le Théâtre NoNo depuis 2008. La joyeuse compagnie s’offre un tout nouveau cadre en bois. En dur donc, mais pas figé pour autant. Cette nouvelle configuration, avec ses gradins totalement rétractables en moins de quarante minutes, une prouesse, pourra accueillir jusqu’à 750 spectateurs. Avec ses 21 mètres de long et de large, la scène devient le plus grand plateau marseillais. En ayant imaginé un lieu modulable à souhait, l’esprit chapiteau reste présent. Qui peut le plus peut le moins ; il est possible de retrouver l’ancienne configuration sans difficulté... le confort en plus (tant du côté des loges que des gradins). L’architecture fonctionnelle et minimaliste laisse en effet libre cours à toute scénographie. Côté financement, Serge Noyelle, qui dirige le théâtre avec Marion Coutris, affirme qu’avec moins de trois millions d’euros pour sa construction, NoNo est de loin le plus petit budget de France pour un tel bâtiment. Un argument qui a probablement dû être déterminant pour convaincre les décideurs institutionnels de mettre la main au porte-monnaie afin que le projet puisse voir le jour. Son autofinancement, à hauteur de 20 % par la compagnie elle-même, lui assure que son indépendance artistique reste intacte. Ainsi nous pourrons retrouver entre le 5 et le 14 octobre les fameux dîners-spectacles du Cabaret NoNo sous l’indéboulonnable lustre de 3666 glaçons, et d’autres rendez-vous épicuriens incontournables comme le Réveillon des NoNo ou la Saint Patrick’s Irish Night. Ici, le Théâtre ne se prend pas au sérieux ; pour autant, la programmation n’a rien d’une plaisanterie. Le début de saison sera marqué en novembre par deux spectacles pleins de promesses proposés dans le cadre du « Mois de la jeune création » : À travers la Cerisaie, spectacle de la jeune marionnettiste russe Vera Rozanova d’après la pièce d’Anton Tchekhov, et Vingt ans et Alors !, une pièce de l’auteur néerlandais Don Duyns sur le thème du désir de révolte, du rapport de jeunes adultes à la société, mise en scène par Bertrand Cauchois avec une équipe de jeunes comédiens du Mans. Impossible de faire état dans ces quelques lignes de toute l’étendue de la programmation du NoNo, nous le ferons au fur et à mesure. Nous ne pouvons que vous inviter à vous tenir informés, à lire Ventilo et à aller au théâtre.  

Laurent Jaïs

 

Cabaret NoNo : du 5 au 14/10 au Théâtre NoNo (35 Traverse de Carthage - Campagne Pastré, 8e). Rens. : 04 91 75 64 59 / facebook.com/TheatreNoNoTheatreNoNo

 

Le centre de formation

  Le Cerisier sur le gâteau Dernière nouveauté, et pas des moindres, l’ouverture d’une école d’acteurs baptisée Le Cerisier. Dirigée par Serge Noyelle et Marion Coutris, le metteur en scène et la directrice artistique de NoNo, l’école internationale des arts et écritures du théâtre vient en effet combler un vide dans ce domaine tandis que la demande explose. Désormais, les jeunes pousses marseillaises ne seront plus obligées de s’exiler à la capitale pour perfectionner leurs talents d’acteurs. Cette formation post-baccalauréat s’étalera sur deux ans, à raison de 25 heures de cours hebdomadaires. Chaque promotion sera limitée à une quinzaine d’élèves, qui devront passer une audition après avoir rempli un dossier d’inscription. Pour le moment, la formation ne débouche sur aucun diplôme, mais l’école pourrait à l’avenir se rattacher à un cycle universitaire. Quoiqu’il en soit, son coût s’élève à 200 € par mois et donne accès à des cours théoriques, à des ateliers pratiques, techniques, ou encore à des master-classes dirigées par des metteurs en scène, scénographes, auteurs, etc. Vu l’intensité du programme, la qualité des infrastructures et de l’encadrement, autant dire qu’elle reste très accessible. Du moins, pour qui parvient à franchir le cap des auditions.