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Adieu Ferdinand ! : Le Casino de Namur 2

Création "bouquet final" du Roman d'un acteur de et par Philippe Caubère (1h50)

Il fallait bien que ça arrive…  D’aucuns penseront : il était temps !  Voire : c’est un peu tard. Peu importe, c’est là. Mais que l’on ne se réjouisse pas trop vite ! Il ne s’agira en aucun cas d’un adieu à la scène, — rien ne m’empêchera (sauf peut-être, un jour, mon corps…) de reprendre Danse du Diable et autres soixantuitarderies ou arianeries, si l’envie et le besoin s’en font sentir — mais bien d’un adieu au personnage. Adieu littéraire, si j’ose dire. Il me faut bien en finir avec cet adolescent attardé, isolé, chéri et fantasmé que j’avais imaginé sous l’influence, entre autres, du Céline de Mort à crédit. Plus jamais, — ça, je vous le jure — je n’écrirai de spectacle dont le héros, ou non héros comme on voudra, portera ce prénom familier, fatidique et "chargé". Quel sera le suivant, je n’en sais rien, mais sûrement plus celui-là. Ce qui n’est pas pour moi anecdotique, je vous l’assure. En attendant, il sera bien, cette fois encore, le protagoniste principal des deux nouveaux spectacles que je suis en train d’écrire et de monter. Composés de trois séquences inédites du Roman d’un acteur que j’ai toujours rêvé de jouer, mais que leur importance et leur dimension m’avaient empêché d’introduire dans des épisodes déjà surchargés. Trois histoires, trois nouvelles de théâtre, "trois contes", en référence au titre célèbre de Flaubert, donné(e)s sur deux soirées.

Deuxième soirée (qui pourrait s’appeler Bruno)
Le Casino de Namur fera se retrouver, quelque temps plus tard, Bruno, pilier du Roman d’un Acteur, et Ferdinand, en plein marasme et hiver belges. De la voiture pourrie de Bruno, où se rejouera un dialogue historique du Roman sur les raisons mystérieuses de l’appétence des avocates pour la sodomie, jusqu’à ce casino qui fait le titre ; et où les entraînera, dans l’ombre de Dostoïevski, la passion pour le jeu de la famille Pétrieux, gros cultivateurs de betteraves et parents de Jean-Marie, ami comédien de nos héros. Mieux que leur passion, ils leur communiqueront leurs vices : à Ferdinand, celui de gagner. Et à Bruno, celui de perdre.

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Théâtre du Chêne Noir
Du 12 au 19 oct. : 20h
5/30 €. Pass 3 spectacles : 60/75 €
www.chenenoir.fr
8 bis rue Sainte-Catherine
84000 Avignon
04 90 86 58 11

Article paru le mercredi 21 mars 2018 dans Ventilo n° 406

Adieu Ferdinand ! de Philippe Caubère

Voilà bientôt quarante ans que Philippe Caubère nous sert avec brio sa vie sur un plateau à travers les pérégrinations de son alter ego scénique Ferdinand Faure. Pour lui faire ses adieux (« Il fallait bien que ça arrive… ») et ainsi clore sa monumentale œuvre autobiographique, l’immense comédien nous offre trois derniers épisodes en forme d’apothéose. Dans un entrelacs prodigue de mots, de formules magiques et d’hyperboles, il racontera dans une première soirée les péripéties de Ferdinand et sa chère et tendre Clémence, au crépuscule de son mariage avec le Théâtre du Soleil. Avant de l’envoyer dans un second temps outre-Quiévrain avec son ami Bruno pour y cultiver ses vices. Où il sera question d’adultère et de naturisme, de Proust et de nazis, de sodomie et de betteraves… pour un bouquet final qui s’annonce époustouflant.

CC

> du 27/03 au 6/04 au Théâtre du Gymnase (4 rue du Théâtre Français, 1er). Rens. : 08 2013 2013 / www.lestheatres.net

Pour en (sa)voir plus : www.philippecaubere.fr