Daniel Humair quartet - Modern Art

Jazz

Alors que Charlie Free fête ses 30 ans au service du jazz, quel plaisir de recevoir l’un des piliers de cette musique, l’immense batteur : Daniel Humair. Celui qui a fêté au printemps dernier ses 80 ans symbolise une histoire de la musique à lui tout seul, il cultive dans son jeu élégance, puissance et pertinence. Il a non seulement joué avec les plus grands jazzmen du monde entier, mais il a aussi contribué à l’émergence de nombreux talents maintenant reconnus : Christophe Monniot, Matthieu Donarier, Manu Codjia, Vincent Peirani, Emile Parisien…

Pour ce projet Modern Art le batteur, qui est également peintre, propose de « visiter musicalement » quelques grandes figures de l’art moderne dont il a croisé la route et qui l’ont inspiré. Il réunit un quartet transgénérationnel haut de gamme en état de grâce, pétri d’exigence, de liberté et d’invention. Un jazz qui vibre, chante, frissonne, virevolte, frémit. Un rendez-vous immanquable !

« Monument du jazz, le batteur et compositeur Daniel Humair a trouvé en Vincent Lê Quang (saxophone) et Stéphane Kerecki (contrebasse) de superbes compagnons pour prolonger sa quête d’invention permanente. Sorti en 2017, l’album Modern Art atteste la rigueur concentrée de leur approche commune, prélude à des concerts exigeants, immanquables ». Télérama

Daniel Humair > batterie
Vincent Lê Quang > saxophones
Stephane Kerecki > contrebasse
Fabrice Martinez > trompette

www.danielhumair.com

Théâtre de Fontblanche
Le vendredi 25 janvier 2019 à 21h
10,39/14,43 €
http://www.ville-vitrolles13.fr
Domaine de Fontblanche
4 allée des artistes
13127 Vitrolles
04 42 02 46 50

Article paru le mercredi 23 janvier 2019 dans Ventilo n° 421

Daniel Humair Quartet > le 25/01 au Théâtre de Fontblanche (Vitrolles)

On le dit volontiers « coloriste ». D’humeur plasticienne, Daniel Humair révèle une appétence pour les tons les plus sensuels dans une « abstraction narrative » dont il ne se dépare pas depuis 1965. D’humeur musicale, il est capable de révéler des timbres insoupçonnés à la batterie, mobilisant ses baguettes comme des pinceaux et ses toms et cymbales comme autant de palettes. C’est que, à part Miles Davis et Sonny Rollins, ce diable de Suisse a joué avec toutes les étoiles de l’univers jazz depuis une cinquantaine d’années. Quoi d’étonnant, alors, à ce qu’il tourne à quatre-vingts ans bien tassés avec le projet Modern Art, hommage aux peintres qui le nourrissent en émotions, dont il partage l’univers artistique ? Convoquant les mannes des Alechinsky, Twombly ou Reberolle entre autres, il s’entoure de « jeunes cats » (dont l’excellentissime Stéphane Kerecki à la contrebasse) pour une sarabande pyrotechnique d’improvisations hypnotiques délicieusement cuivrées. Vincent Lê-Quang aux saxophones notamment devrait délivrer quelque chant d’émancipation dont il a le secret.

LD

www.charlie-jazz.com / www.danielhumair.com