Kami Octet - Workers, une musique populaire

Jazz

Kami Octet s’inscrit dans la mouvance des grands ensembles de Jazz de création actuels tels que Open City par Vijay Iyer. Une musique où l’écriture et l’improvisation sont utilisées à parts égales pour servir une narration, un propos. Les compositions de Pascal Charrier convient le public à célébrer un rituel populaire dans un foisonnement de rythmes, plongé dans des masses sonores profondes et apaisé par des mélodies simples. Le nouveau répertoire de Kami Octet, Workers – Une Musique Populaire, s’inspire librement de combats qui ont marqué l’histoire sociale nord-américaine et européenne. Matière musicale et narrations de ce répertoire sont inspirées de textes, témoignages, discours renvoyant à des moments historiques ou des faits de société qui ont marqué le cours de l’Histoire.

 

Théâtre du Bois de l’Aune
Le vendredi 7 janvier 2022 à 20h30
Entrée libre sur réservation au 04 88 71 74 80 ou à boisdelaune@aixenprovence.fr
http://www.boisdelaune.fr/
1 Place Victor Schoelcher
Jas de Bouffan
13100 Aix-en-Provence
04 88 71 74 80

Article paru le mercredi 15 dcembre 2021 dans Ventilo n° 456

Kami Octet

Le guitariste Pascal Charrier remonte son Kami Octet pour un répertoire concerné comme on les aime. Le fait est que cet insatiable créatif, qui a depuis longtemps navigué loin des eaux conventionnelles du jazz, est aussi un féru d’histoire sociale. Et il sait de quel côté de la barricade il se trouve. Le bon. Celui du prolétariat. Sans frontières évidemment. La note d’intention de la création fait référence à Une histoire populaire des États-Unis de Howard Zinn, à Black America de Caroline Rolland-Diamond et à The Souls of Black Folks de W.E.B. Dubois. Question lutte des classes, ça en impose. La formation de huit musiciens marche évidemment dans les traces indélébiles des orchestres de Charlie Haden et de Carla Bley, dont l’excellence musicale le disputait à de réels engagements militants. Et, quant à abolir les frontières, Kami Octet cherche aussi à annuler la séparation du public et des musicien.n.e.s, à travers des concerts qui s’annoncent comme de véritables performances musicales, poétiques et sociales. Soulignons la présence, dans la formation, de deux artistes expérimentatrices de référence dans la région : Émilie Lesbros, au chant et à la narration, devrait être plus punk que jamais, cependant que, à la contrebasse, Leïla Soldevilla se plaira à faire trembler les murs de l’édifice. Du jazz de lutte donc. C’est vraiment classe.

LD

 

> Le 7/01 au Théâtre du Bois de l’Aune (Aix-en-Provence)

www.journalventilo.fr/sortie/77772/