Collectif Lova Lova - Parade Tropicale
Pour cette nouvelle exposition, le Collectif Lova Lova vous entraîne dans un tourbillon de fausses fleurs et de paillettes sur fond de forêt amazonienne.
Par un jeu de va et vient entre identité et altérité, un mélange sans complexe des cultures et des genres, ils font le portrait d’un Autre absolu.
Pour Parade Tropicale, Lova & Lova nous prennent par la main pour nous présenter leur Guyane. Cette série d’images en forme de tentative de séduction est une invitation au voyage sur ce morceau absurde d’Europe en Amérique du Sud. C’est là qu’ils ont grandi, choisi de vivre, et de développer leur travail aujourd’hui.
Ils proposent ainsi des portraits racoleurs, des images de rêves dont la douceur apparente nous attire pour mieux nous frapper par la violence du propos.
Marseille 3013
Sam-dim 14h-19h + sur RDV au 06 94 24 94 50 ou à lea.magnien@gmail.com
Entrée libre
www.marseille3013.com
52 rue de la République
13002 Marseille
Article paru le jeudi 20 septembre 2018 dans Ventilo n° 414
Collectif Lova Lova – Parade tropicale au 3013
Pas tristes tropiques
Après nous avoir fait découvrir ses Créatures exotiques l’an passé, la jeune artiste plasticienne photographe Léa Magnien revient au 3013 pour nous convier à une véritable Parade tropicale. En duo avec le vidéaste Quentin Chantrel au sein du collectif Lova Lova, elle continue d’interroger la multiplicité culturelle dans laquelle elle (ils) a (ont) grandi.
Léa et Quentin ont connu une année bien remplie. Après une résidence d’artiste à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) et à Belém (Brésil), le collectif est de retour à Marseille pour exposer les visages de ce nouvel opus. Complémentaires aussi bien d’un point de vue esthétique que technique, le couple y met en scène une série de personnes basées en Guyane, grimées de la tête au pied. Ce jeu carnavalesque, où le décor et l’habit se révèlent prépondérants, foisonne de symboles inspirés d’une réalité aussi familière que déroutante. Une nouvelle fois, le caractère anthropologique de ces photographies, teintées d’un humour décalé, invite le spectateur à regarder au-delà du cliché de la représentation de l’autre. Ici, cet « autre » n’existe pas, il a mille visages et mille parures. En racontant leur parcours et leur enfance, les deux jeunes artistes partagent leur amour pour un territoire qui leur est cher et dont la particularité les a fait grandir. Ils mettent aux yeux de tous un univers peu connu et dont on oublierait presque l’existence. Cette disparité culturelle laisse songeur, interpelle, interroge. Comme se le demande Léa par exemple : « La Guyane, est-ce vraiment la France ? » Des projets plein la tête, Léa et Quentin nous feront bientôt découvrir leur court-métrage Ici c’est Paris, inspiré de leurs adolescences respectives, entre vie des tropiques et rêves de capitale.Salomé Teisseire