Entre les images

Le programme Entre les Images est développé par le Réseau Diagonal, avec le soutien du ministère de la Culture. Les actions du Centre Photographique Marseille dans ce cadre ont été coproduites avec la Cité des Arts de la Réunion (Saint- Denis, Réunion), et réalisées en partenariat avec le Musée de Salagon (Mane), l’association Le Carillon (Marseille), le Centre d’Hébergement Féminin Claire-Joie (Marseille), Coco Velten (Yes We Camp, Marseille), les écoles de La Valentine et Hozier (Marseille), les écoles Centrale et Les Lilas (Saint-Denis, Réunion) et le collège Pierre Girardot (Sainte-Tulle).

Du 27 octobre au 20 novembre 2021, le Centre Photographique Marseille vous propose de découvrir 3 projets de transmission et de pratique photographique réalisés en 2020/2021 dans le cadre du programme Entre les images.

« Des objets, des vies »

Avec les élèves d’une classe de 4e du collège Pierre Girardot basé à Sainte-Tulle. Artiste intervenante : Aurore Valade Enquêtes documentaires et fictionnelles en territoire rural, « Des objets, des vies » répond à une vraie demande territoriale et à l’objectif de rassembler en un atelier une pratique artistique et une pratique scientifique. L’idée est d’impliquer les adolescents dans cette double démarche tout en les laissant la réinterpréter formellement et artistiquement. Aurore Valade Vit et travaille à Arles.

Diplômée de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux et de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, Aurore Valade conçoit des dispositifs performatifs et participatifs où elle invite des anonymes à (re)jouer des moments inspirés de leur quotidien. Elle crée des scènes photographiques qui sont avant tout des actions avant d’être des représentations. Ses images sont réalisées à partir de témoignages, de conversations et de récits qui se développent par accumulations et tentent de dessiner un territoire intime et social. Il s’agit de conter des identités complexes où les personnages se dévoilent et se confondent à travers leur environnement.

« Vers l’imaginaire »

Avec les bénévoles de La Cloche Sud et les résidentes du foyer Claire Joie basé à Marseille. Artiste intervenante : Françoise Beauguion « Vers l’imaginaire » c’est sortir du réel le temps des ateliers. C’est aussi profiter des multiples sites qu’offre Marseille pour partir marcher et photographier le territoire, au bord des Calanques, sur les sentiers côtiers, sur les îles du Frioul ou encore du côté de la Côte Bleue, munis d’appareils Polaroïd.

Françoise Beauguion vit et travaille à Marseille. Diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2009. Françoise Beauguion est photographe auteure documentaire et travaille principalement autour de la mer Méditerranée : en Europe, au Maghreb et au Moyen- Orient. Sa photographie se situe dans une pratique documentaire dite subjective et personnelle, autour de sujets de société et d’actualité tout en apportant son propre regard. Elle interroge notamment la place et le rôle du photographe et remet en question les préjugés et les idées préconçues de sujets actuels avec pour thèmes récurrents la disparition et l’errance. Les notions d’identité, de présence et d’absence sont également très présentes dans ses recherches tout comme celles du paradoxe, de l’absurde et de l’étrangeté.

« Correspondances Ultramarines »

Entre Marseille et l’île de la Réunion. Avec les élèves de CM2 des écoles élémentaires de La Valentine et Hozier basées à Marseille et les écoles élémentaires Centrale et Les Lilas - Sainte-Clotilde, basées à Saint-Denis de La Réunion.

Les artistes intervenant.e.s : Morgan Fache, Jean-Marc Grenier, Geoffroy Mathieu, Karine Maussière, Ibrahim Mulin

L’originalité de ce projet tient dans la création de correspondances ultra-marines simultanées qui viennent questionner comment par la photographie, la déambulation urbaine et le récit, des habitants très éloignés géographiquement mais occupant une même typologie d’environnement peuvent correspondre, raconter leur quotidien, transmettre leur connaissance de celui-ci et transcender les frontières.

Morgan Fache vit et travaille entre la France et la Réunion. Après une formation à l’École des Métiers de l’Information à Paris, il devient photographe indépendant en 2011. De sa première vie en tant que travailleur social, il garde une sensibilité pour les sujets documentaires sur le long terme avec un travail sur les questions d’inégalité ou de communauté. Il s’intéresse plus particulièrement aux problématiques dans des territoires marqués par les stigmates culturels et sociaux du colonialisme. Son goût pour une approche sociale au sein de ses sujets le conduit naturellement vers une pratique photographique d’auteur et le traitement de sujets sociétaux.

Jean-Marc Grenier vit et travaille à la Réunion. D’abord photographe de presse et de théâtre, il s’investit ensuite dans le reportage social urbain, témoignant au plus près de l’évolution de certains quartiers du nord de la ville de Saint-Denis, à la Réunion, tout en tenant à maîtriser les processus de la création d’images : prise de vue, archivage, tirage argentique, retouche et exposition. Il aborde tardivement la photographie digitale, développe ses projets personnels et répond aux commandes institutionnelles.

Geoffroy Mathieu vit et travaille à Marseille. Diplômé de l’École Nationale de la Photographie d’Arles en 1999. Il s’intéresse aux paysages en mutation, aux territoires ruraux ainsi qu’aux métropoles méditerranéennes.

Karine Maussière vit et travaille à Marseille et à la Réunion. Diplômée de l’École Supérieure des Beaux Arts en 1996 et de l’École d’Architecture de Marseille Luminy en 1998.

« Bâtie selon une démarche sensible et sérielle, ma pratique artistique liée à la marche et au déplacement, s’efforce de saisir des sujets paysagers ou d’évènements naturels tout en interrogeant ma perception de ceux-ci. Cela se traduit par la réalisation de photographies, de vidéos, la création de graphies. Je construis mon écriture plastique sur la question du point de vue autour des dialectiques apparition/ disparition, construction/déconstruction de l’image. Dans ma relation au monde, j’explore les techniques photographiques et vidéos et choisis de mettre le paysage au coeur de mes préoccupations.»

Ibrahim Mulin vit et travaille à la Réunion. Ibrahim Mulin a suivi des études à l’Institut Photographique de Colmar. Photographe attaché à sa région, son travail s’ancre à ce territoire dont il veut révéler les corps, les paysages et la culture. Par la photographie, il tend à rendre visible le regard le plus important, celui d’un autochtone parcourant son pays.