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« Après que l’îlot Bernard Dubois eut été démoli, que des fouilles eurent été abandonnées, je remarquais dans l’un des trous un duvet et un coussin. Quinze jours plus tard, je revins, le lit était fait d’une autre façon. Plus tard encore, le trou était abandonné et ressemblait de plus en plus à un gisant. »
_ Pierre Louapre
De manière sensible, Pierre Louapre documente depuis une dizaine d’années l’occupation temporaire des zones non définies de Marseille, des espaces vacants transformés en squats, au cours d’importants travaux d’aménagement du territoire. A la suite de la destruction de l’îlot Bernard du Bois et de l’abandon des fouilles archéologiques, sa série photographique Gisants retrace ces instants d’intimité, en vue de les replacer dans une dimension sociale et collective.