Laurent Le Forban - Be water my friend

Installations. Dans le cadre de la Saison du Dessin initiée par Paréidolie

« Enrouler le monde autour de ses doigts comme une femme joue avec un ruban tout en rêvant à sa fenêtre. » Fernando Pessoa
- Oui, alors pas d’image première, d'image en soi, les choses se mêlent, se rencontrent, textes, livres, peintures, photographies, fantômes, poulpes, nuages, élastiques, …
Tout se mélange ?
- C'est ça, c'est liquide, pas de système, ça rebondit, vagues après vagues, pas de d'origine et pas de fin…
Ce serait un mouvement, non défini, voire non définitif.
- Et prendre des images ce serait de la dérive ?
- Dans La barque silencieuse, Pascal Quignard écrit : il semble que le corps qui s'endort avant de plonger dans le sommeil, qu'il décroche. Le corps est comme une barque qui se désamarrer, quitte la terre, dérive …
Pour moi prendre des photos participe du mouvement dans l'espace et de la dérive, un rêve éveillé, un flux journalier.

- Tu parlais de polypiers d'images, c'est quoi un polypier ?
- Un organisme marin, qui peut croiser l'animal, le végétal et le minéral, comme l'éponge ou le corail.
- Ça fera hop, il y aura des élastiques ?
- Ça fera hop, des élastiques tendus ou détendus qui feront flow or crash, un suspens peut être.
- Toujours les lignes ?
- Nous ne nous lasserons pas des lignes …
- Tu te baignes toujours ?
- Oui ! Tout corps immergé perd son image, redevient simple et élémentaire, je me baigne pour ne plus avoir de visage et flotter dans l’espace…

LAURENT LE FORBAN


Galerie Territoires Partagés
Mer-sam 14h-18h + sur RDV au 06 88 16 21 11
Entrée libre
https://p-a-c.fr/le-festival
81 rue de la Loubière
13006 Marseille
09 51 21 61 85
06 88 16 21 11