Portraits anonymes

Photos de Patrick Tresset et de la collection d’Antoine Gentil et Luc Volatier. Commissariat : Antoine Perpère

Cette exposition permet d’aborder de deux façons la notion du portrait anonyme. D’une part des portraits réalisés en direct par des robots programmés par Patrick Tresset à partir de recherches sur le comportement humain et plus spécifiquement sur le rapport des hommes à l’art, à autrui et aux robots. Cette installation peut être perçue comme une machine à étudier les individus, réalisant d’une manière anthropomorphe leurs portraits. Les machines se substituent à la main des artistes. D’autre part, une sélection de la collection d’Antoine Gentil et Luc Volatier : photographies trouvées, sans auteur, vernaculaires, de familles, snapshots, …

«De l’intime au merveilleux. Tourné vers l’intérieur, l’objectif de l’appareil photo qui accompagne une famille immortalise les événements importants de la vie. Mais, de décès en successions, ces souvenirs intimes finissent toujours dans des mains étrangères. Lorsqu’elles ne sont pas simplement mise à la poubelle, ces photographies sont vendues au kilo sur des marchés aux puces. Pourtant chacune d’elle raconte une histoire. Celle d’une famille, d’un couple, d’un individu, d’un objet ou simplement d’un instant. Bien qu’issues de différents pays et de différentes cultures, une fois à l’extérieur de leur contexte familial toutes ces photos finissent par se ressembler. Aujourd’hui dans cettegigantesque mémoire photographique si facilement accessible, se cachent pour l’oeil aguerri des instants merveilleux. Ce sont eux que nous faisons revivre ici.» Antoine Gentil et Luc Volatier


Art-cade Galerie des Grands Bains Douches de la Plaine
Mar-sam 15h-19h + sur RDV au 04 91 47 87 92
Entrée libre
www.laphotographie-marseille.com
35 bis rue de la Bibliothèque
13001 Marseille
04 91 47 87 92

Article paru le mercredi 16 octobre 2019 dans Ventilo n° 435

Festival Photo Marseille 2019

9 ans de 8e art

 

Nouvelle édition du festival Photo Marseille fondé par Christophe Asso, qui prend ses quartiers durant trois mois aux quatre coins de la ville...

  Créé il y neuf ans, le festival La Photographie Maison Blanche a pris de l’essor pour devenir Photo Marseille au fil de son expansion sur la ville. Programmé juste après les Rencontres d’Arles, ce festival fédère autour de la question photographique une vingtaine de lieux, plus de cent photographes et une cinquantaine d’évènements répartis du nord au sud de la ville durant trois mois. Comme tous les ans, le temps fort qui annonce le début des festivités est l’exposition des cinq lauréats du prix Maison Blanche, dans la mairie du même nom. Cette année, Polly Tootal a remporté le premier prix du jury pour sa série sur les petites mains des riches Émirats Arabes Unis (voir couverture du Ventilo #344) : un monde où ces invisibles deviennent (sur)exposés dans leurs scènes du quotidien (jusqu’au 8 novembre). De l’autre côté de la ville, le Centre Photographique Marseille interroge les notions de Pouvoir(s) à travers une sélection issue des 8 000 clichés du fonds du CNAP. Du politique aux célébrités en passant par les médias, on parcourt le triptyque Domination, Engagement, Séduction avec, entres autres, Valérie Belin, Alain Bizos, Barbara Kruger ou Araki (jusqu’au 11 janvier). Nous avons vu également l’exposition Photographie et documents, qui présente l’évolution de la photographie présente dans les collections du FRAC de 1984 à 2018 (jusqu’au 5 janvier). Mais ça, on vous en reparlera prochainement... Le mercredi 16, il faudra avoir le don d’ubiquité pour assister aux vernissages simultanés des expositions de l’Hypothèse du Lieu avec Célia Hay, de l’Atelier 111 avec Thibaud Yevnine, de Rétine avec Olivier Brossard : à l’impossible, nul n’est tenu ! Comme chaque année, un artiste local est mis à l’honneur : après André Mérian, ce sera Yohanne Lamoulère (qui signe la couverture de ce numéro) pour une exposition sur les corps à la Salle des Machines de la Friche la Belle de Mai (le 26 octobre). Cette photographe, que l’on pourrait considérer comme naturaliste, parle de la ville à travers les personnes qui la composent. Il en ressort un propos sociologique, notamment lors de sa fameuse série dans les quartiers nord, qui joue habilement avec les préjugés. Photo Marseille, ce sera aussi un salon du livre et des masterclasses, soit trois mois durant lesquels rayonnera le 8e art...  

Damien Bœuf

 

Festival Photo Marseille : jusqu’au 15/12 à Marseille.

Rens. : www.laphotographie-marseille.com

Le programme complet du festival Photo Marseille