Les paysages marins

Table ronde avec Gilles Clément, Nicolas Floc'h, François Talin et François Lejault en présence de Thierry Paquot.

Comment les approches qui allient démarches artistiques et connaissances scientifiques nous aident-elles à appréhender les paysages en mutation ?

Gilles Clément explore depuis longtemps des paysages en transformation. Dans Le jardin planétaire, il décrit le brassage des plantes et des espèces à travers le monde et l’influence croissante qu’exerce l’homme sur son environnement proche et lointain.
Avec la Fondation Camargo, l’Institut Pythéas et le Parc des Calanques, il a suivi et inspiré le travail de plusieurs artistes dans le cadre d’une résidence intitulée « les Calanques, territoire de science, source d’inspiration » qui questionne les liens des habitants d’une grande ville à ses espaces naturels terrestres et marins. Comment ces approches qui allient démarche artistique et connaissances scientifiques nous aident- elles à appréhender les paysages en mutation ?

Nicolas Floc’h explore le parc sous-marin des Calanques avec Gilles Clément. Spécialiste des paysages sous-marins, il a travaillé dans plusieurs régions du monde et écrit un livre sur les récifs sous-marins.

Francis Talin est responsable du pôle éducation, culture et développement social du Parc national des Calanques et l’un des concepteurs du projet de résidence.

François Lejault a réalisé une installation PSL, l’Île bricolée sur Port-Saint-Louis du Rhône et offre une représentation de la Camargue à travers un dispositif original sur plusieurs écrans : un icosystème.

École supérieure d'Art d'Aix-en-Provence Félix Ciccolini
Le samedi 22 septembre 2018 à 18h
Entrée libre
www.imagedeville.org
Rue Emile Tavan
13100 Aix-en-Provence
04 65 40 05 00

Article paru le jeudi 20 septembre 2018 dans Ventilo n° 414

Journées du Film sur l’environnement

Vert d’eau

 

Image de Ville propose au sein de la cité aixoise la treizième édition des Journées du Film sur l’Environnement, avec deux temps forts à ne manquer sous aucun prétexte : la rencontre avec Gilles Clément, et la rétrospective des œuvres de Dominique Marchais.

  Au fil, entre autres, de ses deux manifestations annuelles — le festival sur l’architecture et l’espace urbain, et les Journées du Film sur l’Environnement —, l’équipe d’Image de Ville s’est taillé la réputation, largement méritée, d’exigence cinématographique et d’intelligence des regards, parmi les plus aiguisées qui soient. À chaque édition, la programmation des événements déroule une pertinence phénoménologique sur les sujets traités, offrant la découverte d’œuvres filmiques singulières et de temps d’échanges particulièrement rares dans le paysage festivalier. C’est derechef le cas pour la nouvelle mouture des Journées du Film sur l’Environnement. Trois jours durant lesquels Image de Ville interrogera le mouvement du paysage, à l’aune d’une révolution climatique dont les conséquences — forcément dramatiques — ne peuvent encore être réellement mesurées, mais qui impactent déjà toutes les espèces vivant sur cette planète. Comme le rappelle l’éminent invité de cette nouvelle édition, le paysagiste-poète Gilles Clément, le paysage est « ce que nous gardons en mémoire après avoir cessé de regarder ; ce que nous gardons en mémoire après avoir cessé d’exercer nos sens au sein d’un espace investi par le corps. » Cet activiste de l’écologie humaniste, créateur, entre autres, du Jardin Planétaire, « concept destiné à envisager de façon conjointe et enchevêtrée la diversité des êtres sur la planète et le rôle gestionnaire de l’homme face à cette diversité », sera à l’honneur de la manifestation le samedi 22 septembre pour une table ronde (sur les paysages marins, en compagnie de Nicolas Floc’h, François Talin et François Lejault), une conversation avec le philosophe Thierry Paquot et la projection du film Dusk Chorus de Nika Saravanja et Alessandro d’Emilia. L’autre temps fort de cette treizième édition est la magnifique rétrospective des trois longs métrages documentaires du cinéaste Dominique Marchais. Avec Nul homme n’est une île, La Ligne de partage des eaux et Le Temps des grâces, le réalisateur, dont la rigueur d’écriture n’est plus à présenter, pose un regard cinématographique splendide sur le paysage, l’aménagement du territoire, l’exploitation des ressources, l’action politique locale et l’engagement citoyen. Et contribue à imposer cette nouvelle édition des Journées du Film sur l’Environnement comme l’un des événements incontournables de la rentrée.  

Emmanuel Vigne

 

Journées du Film sur l’environnement : du 20 au 22/09 à Aix-en-Provence.

Rens. : 04 42 57 30 83 / www.imagedeville.org

Le programme complet du festival journées du film sur l’environnement