68, mes parents et moi 

Documentaire de Virginie Linhart (France - 2008 - 1h06). Projection suivie d'une rencontre avec la réalisatrice

Comment l’effervescence de 68 a-t-elle été vécue par les autres enfants nés de parents révolutionnaires en 1968 ? En mêlant la petite et la grande Histoire, l’intime et le public, il s’agit d’un récit sur le décalage entre deux générations : celle des parents révolutionnaires et celle de leurs enfants, enfants de maoïstes, de trotskistes, de libertaires, de pro-albanais, d’anciens communistes, quarantenaires des années 2000.

Bibliothèque L'Alcazar
Le vendredi 23 novembre 2018 à 17h
Entrée libre
http://www.moisdudoc.com
58 cours Belsunce
13001 Marseille
04 91 55 90 00

Article paru le mercredi 31 octobre 2018 dans Ventilo n° 417

Le Mois du Film Documentaire

Docks en stock

 

Images en Bibliothèques propose, pour la dix-neuvième année, sa grande manifestation nationale, Le Mois du Film Documentaire, qui investit en France près de deux mille lieux de projections afin de mette en valeur la création documentaire sous toutes ses formes. Petit tour d’horizon en région.

  C’est un dilemme cornélien — qui devient parfois un nœud gordien — posé de manière fort récurrente dans le monde de l’exploitation hexagonale : quand en 2000, ce sont environ 450 films qui sortaient annuellement sur les écrans français, ce chiffre atteint les 700 opus de nos jours. Certes, le parc de salles s’est élargi, mais cette augmentation reste loin d’être proportionnelle au nombre de sorties. Là où certains professionnels de la profession, pour reprendre Jean-Luc Godard, parlent d’encombrement, d’autres, dont votre serviteur, regrettent un manque réel de diversité dans les expressions multiples — jusqu’aux plus expérimentales — de l’image en mouvement. Les difficultés deviennent exponentielles dans le cadre d’œuvres documentaires, dont une centaine sort chaque année sur nos écrans. Et force est de constater qu’au-delà de rares exceptions — les 600 000 entrées d’un Merci patron !, pour ne donner qu’un exemple —, ces derniers peinent souvent à trouver leur public, malgré un réel travail de relais locaux auprès de diverses structures associatives. C’est bel et bien, cependant, dans l’écriture documentaire que l’on rencontre de nouvelles formes de langages, comme en témoignent les sublimes (et actuellement en salles) Chris the Swiss d’Anja Kofmel, Terra Franca de Leonor Teles ou Samouni Road de Stefano Savona. La dix-neuvième édition du Mois du Film Documentaire, organisée nationalement par Images en Bibliothèques, permet ainsi, tout au long du mois de novembre, d’éclairer de manière significative cette forme de création cinématographique, en offrant aux salles une visibilité maximale : celles-ci participent à un projet commun, en organisant des projections accompagnées de rencontres, expositions, ateliers, colloques, concerts. Près de vingt-cinq salles de la région PACA se sont donc emparé de ce dispositif, et proposent un passionnant panorama de films essentiels, à l’instar de la dernière trilogie de Wang Bing, Les Âmes mortes (à Arles), Amal de Mohamed Siam (à Apt), qui a fait sensation au dernier festival de Lussas, ou Wild Plants de Nicolas Humbert (au Muy). Dans la cité phocéenne, au sein de divers lieux de la ville (Alhambra, BMVR l’Alcazar..), nous aurons le plaisir de (re)découvrir les excellents Les LIP, l'imagination au pouvoir de Christian Rouaud, Un Paese di Calabria de Shu Aiello et Catherine Catella, Sonita de Rokhsareh Ghaem Maghami ou Free to Run de Pierre Morath. Le site, fort bien réalisé, du Mois du Film Documentaire vous guidera de salles en salles, sur le chemin de l’écriture documentaire qui aujourd’hui s’affiche très largement sur grand écran.  

Emmanuel Vigne

 

Le Mois du Film Documentaire : jusqu’au 30/11 partout.

Rens. : www.moisdudoc.com

Le programme complet du Mois du Film Documentaire ici